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0167 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 167 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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LE COUPLE TUTÉLAIRE.   143

qui nous montrent le couple royal des Çâkyas, confirme encore cette impression. Si les sculpteurs ont également adapté à la représentation de ce couple divin le modèle du n mariage antique n (0, c'est qu'ils n'ont plus voulu séparer, ne fût-ce que par la largeur d'une porte, ce que la dévotion des fidèles avait uni. Dans ces conditions il était inévitable qu'il s'établît entre les deux conjoints un échange d'attributions et même d'attributs. Presque toujours Hariri prête à Pâncika quelques-uns de ses nombreux enfants, et peut-être, du même coup, le pouvoir d'en donner (cf. plus haut, Il, p. t23 et fig. 5o1); en revanche elle lui emprunte parfois, avec sa bourse (fig. 377, 383, 5o5), sa vertu enrichissante (2). Aussi bien, que tous deux soient debout comme sur les figures 379-381 (3), ou assis comme sur les figures 382-385, il n'est presque aucun détail important de ces sculptures que nous n'ayons déjà eu l'occasion de relever à propos de l'un ou de l'autre. Nous nous dispenserons donc de les décrire par le menu.

LA FÉE Â LA CORNE D'ABONDANCE. Il convient, en revanche, de nous arrêter un instant devant certains groupes qui présentent cette particularité d'accentuer exceptionnellement le caractère classique d'un au moins des deux époux. C'est ce qui est notamment arrivé pour la femme sur les figures 386 à 389. Le mari, en dépit de son costume étranger à l'Inde, y tient toujours sa bourse et, d'ordinaire sa pique, une fois interprétée comme un long sceptre au bout arrondi en forme de masse d'armes (cf. plus haut, II, p. 1 2 o) : mais sa compagne, non contente de caresser en public le genou gauche de son mari, dresse de l'autre main un attribut tout nouveau. Les artistes hellénisants à qui incomba la tâche de créer les premières images de cette dispensatrice de la

(1) Cf. S. REINACH, Répertoire, I, 91. Au sujet de la place respective des deux époux (sauf toutefois sur fig. 37g-380), cf. plus bas, p. 1.74.

0) C'est méme la première vertu que lui attribue YI-TSING (Rec., p. 37).

c„ Cf. J. and Proceed. A. S. Beng., vol. VIII, n°' 7-8, 1g12 (avec planches).