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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0376 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 376 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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352   REVUE GENERALE DES IMAGES.

en lin (ksauma), en soie (kauçeya) et en deux qualités surfines de laine. L'une de ces dernières, comme l'actuel cc pashmina n du Kaçmîr, était tissée avec la douillette toison qui, pour les garantir des .bises himalayennes, pousse sous le long poil des chèvres du Haut-Tibet. A la seconde, extrêmement rare et précieuse et qu'il ne cite que pour mémoire, il donne le nom de kardla comme si elle était empruntée au cerf musqué de la montagne. Le point intéressant est que, dans l'Inde, l'cc hiver de Pêshawar n passe pour rigoureux, et sa seule évocation suffit à faire frissonner les gens du bassin du Gange. Les exigences périodiques du climat, jointes aux relations continuelles avec la Haute-Asie, avaient sûrement répandu au Gandhâra l'usage des vêtements de laine. Telle est tout à fait l'impression que nous laisse la façon dont tombe dans l'école le costume des hommes aussi bien que des femmes. Seuls des lainages d'une grande finesse avaient à la fois assez de consistance et de moelleux pour fournir des plis aussi nombreux et aussi souples. Si l'on voulait les réaliser à nouveau sur des mannequins, il faudrait aujourd'hui avoir recours dans l'Inde aux châles de Kaçmîr et de Rampour ; mais avec ces beaux tissus, ce ne serait qu'un jeu pour un spécialiste — archéologue ou couturier — de les reproduire. Ainsi il apparaît bien que les sculpteurs du Gandhâra ont dû être encouragés par la vue de leurs donatrices et donateurs dans leur recherche des belles draperies : il est non moins permis de penser que les heureux effets obtenus par leur art n'auront pas été sans influence sur les modes indigènes.

LES LIGNES. - Cette constatation nous amène à nous demander si, en serrantles choses de près, nous n'arriverions pas à dépister, jusque dans la façon de traiter le peu de nu qui se montre sous les

les deux pièces, non taillées et non cousues, qui forment l'habillement des lai• ques indiens de bonne caste (p. 178) ; enfin la tunique à manches et le pantalon qui dénoncent aussitôt leur provenance

scythique (p. 94), encore que la première au moins ait été adoptée au Gandhara par les femmes (p. 75) et par nombre de donateurs (p. 92), sans parler du sommaire costume des parias et des ascètes.