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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0118 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 118 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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94   LES CASTES MOYENNES.

ligne partant du Kaçmir et traversant tout le continent jusqu'à la mer de Chine : au Sud de cette limite idéale, on s'habille en principe, sur la terre ferme et dans les îles('), avec les deux vêtements non ajustés que clous avons décrits ci-dessus; mais à l'Ouest, en Perse, et au Nord, dans le Tibet, la Kachgarie et tout le Turkestan, «comme ces pays sont froids (a), les gens portent toujours la blouse et la culotte n. C'est ce que confirment, pour l'époque dont nous nous occupons, aussi bien le costume des rois n indoscythes n sur leurs monnaies et de Kaniska sur la statue récemment découverte à Mathurâ, que celui de telle figurine de terre cuite trouvée autour de Khotan (fig. 527). Qu'il y e it déjà. des gens de la Haute-Asie installés au Gandhâra, alors que florissait l'école gréco-bouddhique, c'est ce dont historiquement nous ne pouvons douter, non plus que de la conversion générale de ces envahisseurs au Bouddhisme. Nous ne saurions donc être surpris que leur costume apparaisse sporadiquement sur nos sculptures et soit notamment prêté à plus d'un donateur. Lors même que le caprice de l'artiste l'attribue, pour l'amour de la variété, à quelque héros de la légende, nous croyons le plus souvent entrevoir, au fond de cette fantaisie, quelque apparence de raison. Par exemple quand nous avons rencontré , ainsi figuré sous l'aspect d'un conquérant étranger, l'un des nobles prétendants aux reliques du Maître (fig. 294), il nous a semblé saisir dans ce trait une allusion au «roi du pays-frontière de l'Udyâna n, qui passait dans la tradition locale pour en avoir obtenu sa part; et sur la figure 295, les chameaux ne nous avaient pas paru une monture moins bien appropriée à son voyage de retour (cf. 1, p. 594). Du moins faut-il retenir le caractère nettement exotique de cet habillement comme de cet équipage: il est hors de doute qu'aux yeux des Indiens les braies suffisaient à

0) Sauf naturellement celles des «indigènes nus,, dans le golfe de Bengale.

(2) Telle est aussi la raison pour laquelle on portait parfois, par-dessus le

tout, une sorte de pelisse de fourrure, ainsi qu'il est clairement visible sur la figure 352. N'oublions pas non plus les lourdes bottes qui complètent ce costume.