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0366 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 366 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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342   REVUE GÉNÉRALE DES IMAGES.

que cette tradition n'était pas ignorée de l'école et qu'il est donc à propos de la faire intervenir ici. Mais alors une nouvelle question se greffe sur la première : ne faudrait-il pas voir simplement dans le grossissement intentionnel du Maître l'effet d'un orthodoxe désir d'en doubler les proportions par rapport au reste des humains ? Et qu'on ne croie pas se tirer d'affaire en alléguant que cette croyance au gigantisme du Buddha, étant absurde, doit être tardive; qu'elle aura été créée après coup par l'exagération même du procédé artistique en question et sera née du besoin d'expliquer l'écart excessif qui se marquait sur les bas-reliefs entre le Maître et ses disciples... Rien n'est assurément plus délicat que de faire le départ entre les actions et réactions réciproques qu'exercent l'une sur l'autre la tradition populaire et l'imagerie religieuse. Mais cette fois il semble bien que la légende soit décidément antérieure aux sculptures du Gandhara : non seulement elle s'y montre d'assez bonne heure, mais une inscription de la balustrade de Sânchi, où le donateur d'un pilier se complaît en l'idée qu'il reproduit exactement la hauteur du Maître, nous paraît y faire directement allusion ('). Tout ce qu'on pourrait dire, c'est donc qu'une superstition locale a favorisé, en la sanctionnant, l'adoption et même l'aggravation de la convention artistique, dont nous décrivions tout à l'heure l'évolution apparente. Mais du même coup celle-ci perd le plus clair de la signification que nous nous plaisions à lui attribuer : et ce n'est plus uniquement dans l'espoir plus ou moins conscient d'arriver à s'émanciper un jour de leur bas-relief que les images centrales grandissent.

Si, mis en défiance, nous nous reportons aux raisons d'ordre général qui s'étaient d'abord présentées à nous, elles ne résistent guère mieux à l'examen critique. Nous attacherons d'autant moins de prix à l'analogie de l'art chrétien, tel que nous le voyons se

Epigr. lndica, I, p. 99 , n° B i i . Remarquons que l'inscription (Bhagavato pamdna-lathi) est gravée sur la balustrade,

sûrement antérieure aux portes; ses piliers mesurent 3 m. t o de haut ou , avec la main courante, 3 m. 78.