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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0151 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 151 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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LE GÉNIE DES RICHESSES.   127

de l'impression que dans l'Iride, à la différence de ce qui s'est passé dans la Haute-Asie, les bouddhistes ont gardé jusqu'au bout le sentiment plus ou moins obscur d'une différence hiérarchique à faire entre un simple génie domestique et un dieu (1).

Quoi qu'il en soit sur ce point — et l'on sent assez combien une onomastique aussi flottante favorise les confusions — les grandes lignes de l'iconographie du a Yaksa à la bourse') se dessinent assez nettement. Nous avons suivi de part et d'autre deux grandes séries, toutes deux originaires du Gandhâra, et entre lesquelles justement oscillent toutes les créations gandhâriennes. D'une part, le type guerrier à la lance, dont la meilleure réalisation nous a été jusqu'à présent fournie par la figure 367, nous a conduits par l'Asie centrale jusqu'au Japon. De l'autre, le type sans armes, mais néanmoins démoniaque, seulement esquissé sur la figure 365 et pleinement développé à Mathurâ (fig. 490-49 1), nous a menés à travers la péninsule jusqu'à l'Insulinde. Dans le panthéon lamaïque, en qui nous apprendrons à reconnaître le lieu de convergence de ceux de la Haute et de la Basse-Asie, nous retrouvons ces deux modèles côte à côte. L'un, redescendu du Nord, est resté le Valçravana, couvert de son armure et tenant toujours la lance à banderole, volontiers assis sur un lion (fig. 549), et que copie d'aussi près que possible sur ses portraits --- comme faisait avant lui le roi de Khotan — le grand monarque tibétain, Sron-tsar-gam-po. L'autre, de bonne heure enrôlé dans les hordes tantriques soûs le nom de Mahâkâla, nu, obèse, parfois même obscène, arrive directement du Sud. Se rencontrant au Tibet après ce circuit, ils n'ont plus l'air de se reconnaître eux-mêmes sous des noms et des aspects si différents; et certes, nous ne les identifierions plus sans l'attribut qui reste toujours et partout leur emblème le plus universel et le

0) Amarakoça, r, i, 63-66; HBMACA\DRA,, Abhidhdna-ciatdmani, u, 189-19o. — Le Tibetan-English Dictionary de CARAT CANDR1 DAs identifie Liia-rcen (qui, nous

dit M. S. Lin, traduit Nâ cika dans la Mahdmdyûrî) avec Kuv@ra, mais ajoute sans s'émouvoir que ce n'est qu'«un des huit généraux de Vaiçravava».