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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0324 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 324 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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300   LES HORS CASTE.

figurés : quand le futur Buddha se fut coupé les cheveux avec son épée, a ils ne furent plus longs que de deux doigts et, bouclant tous à droite, ils s'appliquèrent étroitement à sa tête; et pendant toute sa vie ils restèrent de cette même longueur( r, si bien que désormais il n'eut plus à les faire tondre.-Mais, à l'appui de cette conception nouvelle, on peut citer mieux que des textes, des faits concrets. Tous les pèlerins chinois ont vu vénérer dans la vallée de Kâboul un morceau d'os d'un blanc jaunâtre, large de quatre pouces, encore percé des trous laissés par la racine des cheveux (2) ; et cette relique passait pour avoir jadis formé l'upnïsa du Maître! Telle est la crédulité et l'inconséquence de l'homme en tant qu'animal religieux.

C. La combinaison. — Mais il faut renvoyer à plus tard toute considération d'ordre historique (3) et nous borner ici à tenter, après l'analyse, la synthèse iconographique de la tête du Buddha. Il en est d'elle comme de toutes les oeuvres que nous avons jusqu'ici étudiées de l'école gandhârienne. Le premier examen y décèle la coexistence, voire la collaboration constante de deux éléments essentiels, l'un d'origine hellénistique et. l'autre de provenance indigène. On pourrait soutenir que tel est déjà le cas de la prétendue protubérance osseuse qui couronne le crâne. Nous venons en fait de la voir sortir d'une tentative de rapprochement entre l'art classique et la doctrine bouddhique, entre les conceptions locales et les procédés

(1) Cf. Niddna-kathd, p. 6G ; voir aussi BURNOUF, Lotus, p. 864. 11 est curieux à ce propos de remarquer que le laksana concernant les cheveux manque aux listes pâlies et au Dharmasaingraha. Il manquerait également, nous fait savoir M. de La Vallée-Poussin, clans les ouvrages d'Asanga-Maitrêya.

(2)FA-BIEN, chap. xIII; SONG YUN (trad. BEAL, p. cvii; trad. CHAVANNES, p. 49-5o); HIUAN-TSANG (Mém., I, p. 102; Rec., I,

p. 67; WATTERS, I, p. 128 et 195); YITSING, Relig. Em., p. 24 et 205. Contrastez la cetiare du Bodhisattva, que Hivan-tsang a vu également révérer au Kolikan (Rec., Il, p. 254) et qui, elle, représente i'usnîsa au sens originel, le même qu'il a à Barhut (cf. plus haut, 1, p. 364, et II, p. 86 et 291).

(3) Pour l'évolution du type du Buddha, et notamment les diverses façons dont a été conçu et figuré i'usnîsa, voyez ch. xvIII.