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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0250 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 250 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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226   LES HAUTES CASTES.

une fois de plus : pour les Bodhisattvas comme pour les dieux , les artistes gandhâriens ne disposaient toujours que de leur éternel type du grand seigneur laïque en tenue de ville ou d'appartement (fig. lt j 5-fii6). La même contraste que nous avons déjà relevé entre Çakra et Brahmâ devait donc être forcément réédité à l'occasion de Siddhârtha et de Maitrêya. Si l'on attribuait à l'un le port de turban, il était inévitable que l'autre adoptât comme signe distinctif le chignon avec l'ordinaire accompagnement du kamandalu.

Que le choix fût ainsi des plus restreints et que d'ailleurs il fallût choisir , personne ne songera à le contester. Tout au plus un esprit critique pourrait encore demander les raisons des préférences de nos sculpteurs. Car, enfin, on n'aperçoit pas à première vue pourquoi l'un des types plutôt que l'autre est échu à celui-ci ou à celui-là des deux Bodhisattvas. Si le cc Prospère') fut jadis un prince royal dans la famille des Çâkyas, le cc Bienveillant') est à présent un dieu dans le ciel des Tusitas : or nous avons dû noter dès l'abord (II, p. 176) qu'aucune différence appréciable ne se marque entre un deva ou un roi. — C'est ici qu'éclate dans tout son jour la logique intérieure de l'école en même temps que son intime familiarité avec la doctrine. Les raisons de son choix , demandiez-vous ? Elle les donnera , si on l'interroge. Vous n'ignorez pas que les Bodhisattvas ne renaissent pour la dernière fois sur la terre que dans des familles de brahmanes ou de ksatriya, et que Siddhârtha a élu cette dernière caste parce qu'elle était, de son temps, celle à qui s'attachait le plus de considération (1). Sachez qu'au contraire, bien que pour la même raison, Maitrêya doit renaître dans la caste brahmanique, comme fils du brahmane Brahmâyus et de la brahmine Brahmavati (2). Ii suffit, et nous n'avons pas à chercher plus loin. Au grand seigneur que fut le premier, tout comme à Çakra, le roi des dieux,

cl) Cf. Lalita-vistara, III, éd., p. 2o; trad., p. 2 1 .

(2) Tel est du moins l'avis des Sarvâstivâdins; cf. Divydvaddna, p. 6o, et HIUANTSANG, Rec., II, p. 47. Dans un autre

passage où. Maitrêya est censé descendre miraculeusement sur la terre pour fabriquer une image à la ressemblance de Çàkya-muni (ibid., II, p. 12o), c'est encore sous la forme d'un brahmane,