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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0205 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 205 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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LES NOBLES ET LES BOIS.   181

parure avec la simplicité dont témoignait par ailleurs tout leur genre de vie. Les textes énumèrent en effet des parures pour la tête, les oreilles, le cou, les mains et les pieds ('). Au Gandhâra les bijoux, bien que portés à profusion et avec une prédilection un peu barbare, gardent néanmoins à nos yeux un air plus civilisé que dans le bassin du Gange (cf. II, p. 7 9 et fig. /1 67-4.7 i). A la vérité on pourrait se demander, à propos de quelques-uns des joyaux de pierre qui ornent nos statues, s'ils représentent bien des modèles réels. Ceux qui ont été en fait retrouvés dans les fouilles, ou autrement conservés, sont d'un genre beaucoup plus modeste et plus banal (2). Nous ne voyons d'exception à faire que pour un porte-amulette d'or, déposé au British Museum, et une agrafe de turban, également en or repoussé et n de pur travail hellénique r, qui vient d'entrer an musée de Calcutta (3). Mais ici encore les recherches n'ont pas dit leur dernier mot, si du moins on peut espérer sauver à l'avenir des objets précieux qui excitent tant de convoitises et sont si aisés à faire disparaître dans le creuset du premier orfèvre venu. Lors même que sur ce point nos espérances seraient frustrées, l'on ne voit pas bien ce qui aurait pu empêcher les praticiens gandhâriens, qui ont si bien su ciseler ces bijoux dans le schiste, de les exécuter en métal.

On notera d'abord les énormes boucles d'oreille. Sur la statue du Louvre (pl. I) elles sont faites d'une bête fantastique, corps de lion avec des ailes et un bec d'oiseau de proie, qui n'est autre que le classique griffon. Parfois ces griffons sont adossés (fig. 39 5) et dans

t' Sukhcivati-vyûha, S 19 (éd. p. hi-42).

(') II suffit de renvoyer le lecteur à l'excellente étude de M. J. H. MARSHALL, Buddhist gold Jewellery, dans A. S. I., Annual Report 1902-1903, p. i85 et pi. xxvuI, commenté dans B. E. F. E.-0., V, 1905, p. 210-211.

(3) Sur le premier, trouvé par M. W. SIMPSON dans un tumulus voisin de Jella

labâd, voir Archceologia, LVIII, 1902 , p. 261 et pi. 16; et, sur le second, Discovery of a Greek ornament, by RAI MRITUNJOY ROY Cllowdury Bahadur (J. and Proceed. A. S. Beng., vol. VIII, n°' 7 et 8, juillet-août 1912, p. 283 et pi. VII). Nous allons avoir à y revenir p. 187 et il en a déjà été question ci-dessus, II, p. 155, n. 1.