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0492 Voyages d'Ibn Batoutah : vol.3
Voyages d'Ibn Batoutah : vol.3 / Page 492 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000219
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452   VARIANTES ET NOTES

la licence (icljâzah) du mohaddith «traditionnaire» d'Alexandrie, Abou

Thâhir Ahmed Assilafy,   f , au moment de son retour, il vit une

nuit en songe le saint Prophète et lui demanda un prénom. Le Prophète lui indiqua celui d'Abou'Icljonnâb. Le cheikh lui demanda : « Est-ce Abou'l-

djonâb sans techdîd, £i ?» Le Prophète répondit : « Non , c'est Abou'I-

djonnâb avec un techdid.» Lorsque le cheikh fut éveillé, il comprit, par le sens de ce surnom, qu'il lui fallait s'abstenir des biens de ce monde (djonnâb signifie «qui marche à côté de..., qui s'écarte de quelque chose w). En conséquence, après s'être dépouillé en cet endroit même de tout attachement mondain , il commença à voyager à la recherche d'un directeur à qui il pût remettre sa conduite.

Lorsqu'il fut arrivé dans le Khouzistân, il tomba malade dans le monastère du cheikh Ismâ'ïl Kasry. Par l'heureuse influence de la sollicitude du cheikh, il fut délivré de cette maladie; étant devenu disciple de Kasry,

il s'adonna à la vie contemplative, Jy,, et passa quelque temps en cet

endroit. Une nuit, cette réflexion se présenta à son esprit: «Ma science dans les dogmes extérieurs (ou exotériques, zhâhir) est plus grande que celle du cheikh Isma'il; j'ai obtenu également ma part du sens caché (ou allégorique, bâthin) de la loi. » Cette opinion s'étant manifestée au cheikh Isma'il, le lendemain matin, il manda notre saint personnage et lui dit: «Lève-toi et entreprends un voyage, car il te faut aller trouver le cheikh Ammâr (ibn) Yâcir. » Le cheikh Nedjm eddîn vit bien que le cheikh Ismâ'il avait eu connaissance de ce qui lui avait passé par l'esprit; mais il ne dit rien et se rendit près du cheikh 'Ammâr. Après qu'il y eut été adonné pendant quelque temps à la vie contemplative , une nuit la même réflexion se présenta à son esprit. Le matin suivant, le cheikh 'Ammâr lui dit : « Nedjm eddîn , lève-toi et rends-toi au vieux Caire (111isr) , auprès du cheikh Roûzbéhân, afin qu'il chasse de ta tête cet amour-propre avec un soufflet.» On rapporte que le Cheikh Nedjm eddîn fit le récit suivant :

«Lorsque j'arrivai à Misr, je vis le cheikh Roûzbéhân à la porte de son monastère, oh il faisait ses ablutions avec un peu d'eau. Je dis en moi-même : «Apparemment, le cheikh ignore qu'il n'est pas permis de faire «ses ablutions avec une aussi petite quantité d'eau.» Lorsque le cheikh eut terminé ses purifications, il secoua la main sur ma figure; à cause

9   N

des gouttes d'eau lustrale, 3 ,9 c ..1, qui atteignirent mon visage, je

tombai en extase. Le cheikh étant entré dans le monastère, je l'y suivis.   ~.

Pendant qu'il était occupé à rendre grâces à Dieu, je me tins debout; .

ayant été ravi en extase, ô 0..);:,w ~~   j , je crus voir que le jour de   h

la résurrection était arrivé, que l'on saisissait les hommes et qu'on les

jetait dans le feu. Au bord du brasier, un vieillard se tenait assis sur le   t

sommet d'une colline. Tous ceux qui disaient ; .« Je lui suis attaché», il   i

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