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0207 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2 / Page 207 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000237
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APPENDICE I

LES PREMIÈRES TROUVAILLES DE BALKH

On a pu lire (supra, p. 55 et suiv.) à quel point le résultat des recherches effectuées à Balkh avait été jusqu'ici décevant. La meilleure partie des trouvailles qui ont été laissées sur place ou entreposées au Harem-Serai (pierres taillées, fragments de marbre, stucs décorés, jarres, etc.) se trouve déjà décrite et reproduite ci-dessus (voir notamment la pl. XVI et la fig. 31). Quant aux menus objets qui ont été exhumés des tranchées, la moitié qui (conformément à l'article 7 de la Convention archéologique franco-afghane) a été attribuée à la France a été déposée à Paris, au Musée Guimet, à l'exception des monnaies qui sont allées grossir les collections du Cabinet des médailles à la Bibliothèque Nationale.. Il conviefit, dès à présent, d'y jeter un coup d'oeil en attendant que les circonstances en permettent un examen plus approfondi.

I. — MUSÉE GUIMET

La direction du Musée a confié à l'une de ses chargées de mission, Mlle A. Hauchecorne — à qui sont dus tous nos remerciements —, le soin de dresser un inventaire provisoire des objets qu'il a reçus : c'est cette liste qu'on trouvera ci-dessous reproduite (i).

Comme de coutume, ce sont les produits de l'industrie céramique qui forment la série la plus continue et fourniront peut-être aux spécialistes l'occasion de quelques observations intéressantes. A la vérité, la tranchée du Bâlâ-Hisâr n'a guère rendu que quelques lampes modernes en poterie vernissée de facture assez grossière (n0s 19196-1920o) : mais on ne manquera pas de remarquer le grand nombre de fragments de porcelaine de Chine qui ont été ramassés dans les couches supérieures de la tranchée de l'Arg (voir nos 19211 à 19261). Leur abondance s'explique par la faveur dont ces bols et potiches jouissaient et jouissent encore en Afghânistân, où ils continuent à être très recherchés. Cette vogue n'a d'ailleurs rien à voir, du moins actuellement, avec leur qualité esthétique. On croit communément que les vases de porcelaine chinoise se brisent spontanément quand on y verse un quelconque poison; et c'est à cette imaginaire vertu, précieuse garantie pour la vie de leurs possesseurs, qu'ils doivent les hauts prix qu'ils atteignent dans le bâzâr. Les tessons qui se sont accumulés dans les séraïs de l'Arg à partir de la conquête mongole se laisseront aisé-

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