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0222 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2 / Page 222 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000237
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APPENDICE III

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sions, notamment dans le Sud du district de Jelâlâbâd, pour ne trouver au bout, au lieu de l'inscription annoncée, que des dessins sommaires ou de déconcertants entrelacs gravés sur les gros galets du dasht (cf. fig. 39). Les linéaments des gribouillis mêlés aux pictographes se contournent souvent de façon fort compliquée ; mais (bien que des représentations de bovidés et même d'hommes ne soient pas absentes), le thème fondamental sur lequel sont exécutées leurs variations nous a paru consister dans des schémas des mouflons ou bouquetins de la montagne, avec leurs deux grandes cornes recourbées, leur tête, leur corps, leurs quatre pattes et leur queue : car si les auteurs de ces esquisses abstraites sont maladroits, ils sont fort appliqués et tiennent d'ordinaire à ce que rien n'y manque. On s'accorde généralement à y reconnaître, ou plutôt à y deviner l'Ovis Vignei, ancêtre de notre plus ancien mouton domestique; mais il faut avouer qu'à première vue, il est difficile de prendre au sérieux ces pétroglyphes et d'admettre la très haute antiquité que les anthropologues leur attribuent. Toutefois, ainsi qu'a bien voulu nous le signaler M. l'abbé Breuil,

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Fig. 40. — INSCRIPTION PICTOGRAPHIQUE DE CHARGUL (d. ils. 41-42).

ils sont répandus un peu partout, en Espagne, au Tyrol, en Transjordanie, au Kurdistân, en Arménie, en Irâk, en Irân, dans les Pâmirs, au Ladakh et au Tibet ; et d'autre part ils présentent des rapports évidents avec les motifs de la vieille céramique peinte de Suse, du Teppeh Mouçian, de Nihavand et du Bélûchistân (6). Il vaut donc la peine de s'arrêter un instant devant les principaux spécimens dont nous avons eu connaissance en Afghânistân.

Déjà, lors de notre premier voyage sur la frontière du Nord-Ouest, en 1896-7, le Directeur du Musée de Lahore, M. F. C. Andrews, nous avait donné communication, à notre retour du Gandhâra, de copies d'inscriptions pictographiques relevées au beau milieu du district de Peshâwar. Les figures 4o, 41 et 42 sont la reproduction des dessins nO8 g, 6 et 7 annexés au Report on Buddhist Explorations in the Peshawar District by the rot" Company, Sappers and Miners, under the command of Lieutenant C. Maxwell, R. E., during April 1882. Le moment nous a paru venu de les publier : mais, comme nous n'avions pas vu nous-même les originaux de ces documents, nous avons pris la précaution de demander au Directeur général de l'Archéologie de l'Inde de les faire examiner à nouveau. Voici les renseignements que, par lettre du 17 mars 1938, M. Dikshit a bien voulu nous transmettre sur leur compte : « Le Curateur du Musée de Peshâwar me fait savoir qu'il a vu les inscriptions en question avec l'aide de M. Azim Ullah Khan, B. A., fils de Maazullah Khan du village de Chargul, lequel accompagna le lieutenant Maxwell jusqu'à ces rochers en 1882. Les inscriptions ne sont pas gravées dans le roc, mais tracées au moyen d'une peinture rouge (rubrique ou hématite). Plusieurs d'entre elles sont très difficiles d'accès. Aux termes du rapport qui m'a été adressé, elles sont encore en bon état et situées sur la colline de Doda, près du village de Chargul, tahsil de Mardân, district de Peshâwar, à environ dix milles au Nord-Est de Shâhbâz-Garhî.