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0224 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2 / Page 224 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000237
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APPENDICE III

La colline de Doda est une éminence détachée qui s'élève en arrière (c'est-à-dire au Nord) de la montagne de Karamâr » (7).

Dans les derniers jours d'octobre 1922, en remontant pour la première fois l'étroite vallée du Ghorband (supra, p. 27), nous avons remarqué et photographié sur le bord de la route une grosse pierre roulée couverte de ces mêmes pétroglyphes caractéristiques : on la trouvera figurée sur la pl. XXXIX c. Mais le spécimen le plus curieux de ces gravures sur roc est celui qui s'est conserve au Laghmân, dans le voisinage des inscriptions indiennes dont il a été question tout à l'heure, et près duquel l'Émir Ilabib-Ullâh s'est fait photographier en compagnie de ses fils et de sa cour. Nous croyons devoir à nos lecteurs de publier ce document historique, pris à la veille d'une période agitée de l'histoire afghane, et qui né groupe pas moins de quatre rois, dont deux ont été assassinés et dont les deux autres vivent en exil (8). Nous reproduisons également à l'usage des spécialistes une image à plus grande échelle de la prétendue inscription (pl. XXXIX a et b) : et, de fait, ses traits se répètent et s'enchevêtrent de telle manière qu'ils donnent l'impression d'une écriture cachant un sens sous son apparence échevelée, si bien que des gens dignes de foi parlaient couramment d'une inscription chinoise. C'est ce qu'elle n'est sûrement pas : mais qu'est-elle et que sont ses congénères? Simples passe-temps de bergers oisifs ou de chasseurs à l'affût ? Vestiges de vieux rites magiques? Ou signes pictographiques remontant à la préhistoire? C'est encore là une de ces questions que nous devons laisser aux experts le soin de résoudre un jour (9).

I. (P. 385). L'inscription araméenne de Taxila a été publiée par Sir John MARSHALL, A. S. I., Ann. Rep. 1914-15,

p. 25 ou Guide to Taxila, p. 75. Pour des essais d'interprétation voir L. D. BARNETT, An aramaïc Inscription froh Taxila et A. COWLEY, The first aranualc Inscription from India (J. R. A. S., 1915, p. 340-347): E. HERZFELD, A new Asokan Inscription from Taxila (lettre à Sir John MARSHALL, publiée dans l'Epigr. Indica, n° 45, t. XIX, avril 1928, p. 255-3); F. C. ANDREAS, Erklärung der aramäischen Inschrift von Taxila (article posthume, édité d'après les notes de l'auteur par le docteur H. A. WINKLER, communiqué par J. WACKERNAGEL à la Gesellschaft der Wissensch. zu Göttingen en sa séance du 29 janvier 5932, et publié dans les Nachrichten, Philologisch-historische Klasse, Allg. Sprachwissenschaft und östliche Kulturkreise, 5932, Heft I, p. 6). — L'inscription araméenne de Pul-é-Darunta a été publiée dans la revue Kabul, organe de l'Anjumané-adabl de cette ville, vol. II, 5932, p. 453. Pour un essai de transcription et de datation voir Eine aramäische Inschrilt aus Afghanistan, par Harris BIRKELAND, Oslo (Acta orientalia, XVI, 5938, p. 222-233). — Sur le rôle de l'araméen comme langue d'échange et de chancellerie dans l'empire achéménide, voir H. H. SCHAEDER, Iranische Beitrage, I, p. 5-6, et cf. G. BÜHLER, Indische Paläogr., p. 20.

  1. (D°). W. W. TARN, The Greeks in Bactria and India, p. 387-8.

  2. (Do). Parmi les inscriptions en brdbm£ émanant de donateurs grecs, la première et la plus importante est celle du vishnouite Hèliodôros découverte à Besnagar et publiée par Sir John MARSHALL (J. R. A. S., 5909, p. 2055; cf. J. Ph. VOGEL, A. S. I., Ann. Rep., 5908-9, p. 126, etc.); mais on peut en rapprocher, bien que leur statut racial ne soit pas clairement établi (cf. W. W. TARN, loc. laud., p. 254), les dédicaces votives des Yavanas de la côte occidentale de l'Inde dans les hypogées de Nâsik, Junnar et Karli (J. BURGESS, Arch. Surv. Of Western India, IV, 1883; E. SENART, Epigr. Indice, VII, 5905-6, etc.). =- En ce qui concerne les inscriptions en écriture kharoshthl, il suffit

de se reporter pour celles d'Açoka au t. I, et pour les autres au t. II, part I, du Corpus Inscriptionunt Indicarum.

  1. (P. 386). V. Sten KoxoW. Kabul Museum Stone Inscription of the year 83 (Acta orientalia, XVI, 5938, p. 234240 et pl. IV); Kharoshth£ Inscription on a Begram Basrelief (Epigr. Indica, XXII, p. II). — Sylvain Lévi, Note sur les manuscrits sanskrits provenant de Bâmyân (Afghanistan) dans le J. A., 5932, I, p. 1. — Pour les trois vases de Bimarân, Hadda et Vardak, v. Corpus Inscr. Ind., II, I, p. 5o, 557 et 165. — M. Sten KoNow a relevé, p. 5o n. I et 157 n. I, la confusion qui s'est glissée entre les deux premiers p. 259 de l'Ariana antiqua et dans l'Epigr. Ind. XXXIII, p. 35 à propos de la Hidda Inscription of the Wear 28.

  2. (P. 387). Sur ces planchettes à écrire (lipi-phalaka), encore en usage dans les écoles indigènes du Paiijâb sous le nom de takhta et dont l'emploi officiel a été attesté par les fouilles de Sir Aurel STEIN jusque dans la colonie indienne du Turkestân chinois, v. AgbG., I, p. 323-4 et fig. 566-7. — Pour les inscriptions du Chamba v. J. Ph. VOGEL. Antiquities of Chamba States, et pour les monnaies des rois Çâhis V. A. SMITH, Catalogue of the Coins in the Indian Museum, Calcutta (Oxford, 5906), p. 243 S. et pl. XXVI.

  3. (P. 388). En ce qui concerne l'Asie antérieure, l'éminent spécialiste de la préhistoire, M. l'abbé BREUIL, nous a renvoyé à l'important article, bourré de références, de Stefan PRZEWORSKI, Prähistorische Felsenzeichnungen aus Vorder-Asien (Archiv. Orientàlni, VII, 1935. p. 9-55, une planche V), et s'associe à ses conclusions datant ces pétroglyphes de la fin de l'âge du cuivre. — Voyez également Gordon CHILDE, L'Orient préhistorique, trad. franç. de Mme E. Lévy (Paris, 1935), P. 55 et 249; et comparez particulièrement aux gravures rupestres afghanes la pl. XLIV des Antiquities of Indian Tibet par le IN A. H. FRANKE (publication de l'Arch. Surv. of India, New Imperial Series, vol. XXXVIII,Calcutta, 1914.) —Il faut sans doute rapprocher de ces reptésentations figurées la coutume encore répandue dans toute la région montagneuse du Nord-Ouest