National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0112 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.4
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.4 / Page 112 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000294
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

92   LIEOU TOU TSI KING (N° 10).

de Vârânast où il se déguise en un brahmane â chignon en forme de coquillage (jatila) et où il vit dans la maison d'un potier. Sa femme éprouve le désir intense de voir une bataille â la suite de laquelle elle boirait le liquide découlant des épées qu'on lave; le purohita fait se réaliser son désir, et, quand elle a bu ce liquide, elle devient enceinte. Elle met au monde un enfant qu'on appelle Tch'ang (Long= dîrgha) ou Tch'-ang-mo-na (le mânava Tch'ang). Cependant le roi Brahmadatta réussit â se saisir du roi Dîrghajâti et le fait périr dans les supplices; avant de mourir, Dîrghajâti recommande à son fils de ne pas se venger. Le mânava Tch'ang, dont le roi Brahmadatta ignore l'origine, est admis dans le palais â cause de son talent pour jouer du luth : l'épouse principale du roi étant venue â perdre une perle de grand prix, il est accusé de l'avoir volée; pour éviter d'être soumis à la torture, il se reconnaît coupable, mais il dénonce comme ses complices le fils aîné du roi, le plus sage des ministres, le plus riche notable du pays, la plus belle courtisane du royaume; il espère que, pour des motifs divers, chacune des personnes qu'il incrimine aura assez de puissance pour empêcher le châtiment d'être appliqué; c'est en effet ce qui arrive, et on découvre que le vrai voleur est un singe. A la suite de ces événements, le roi prend en affection toute particulière le mânava Tch'ang : tous deux se trouvent un jour isolés à la chasse. Le mânava Tch'ang veut en profiter pour tuer le meurtrier de Dîrghajâti; mais, par trois fois, le souvenir des paroles prononcées par son père mourant arrête son bras; il se fait alors connaître â Brahmadatta qui jure amitié avec lui et lui rend son royaume.

[Cf. récit analogue, Vinaya des Illahirdsakas, II, p. G 2 r°-h3 r°.]

Commentaire sur Dhammapada, V, 6 ; Mahetvagga, X, 2 ; Huber, Settrâlamketra, n° 51, p. 2 5 o ; Lévi , Journ. as., 19 0 8 , article sur Asvaghosa et le Sûtrâlamketra; Madhyamâgama (Trip. , XII , 5 9 fib) ; Schiefner, Kura jâtaka dans les Mémoires de l'Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, série VII, tome XIX, n° 6.