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0209 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.4
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.4 / Page 209 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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KEN PEN CHOUO P'0 SENG CHE (N° 379).   189

rempli d'une grande joie. Il lui assigna un rang et en fit son grand ministre. Et il lui dit : «Dans tout mon royaume personne ne t'égale en intelligence et en habileté. Si tu veux la fille d'un de mes sujets ou même ma propre fille, je te la donnerai pour femme. Choisis celle que tu désires. » Il dit : «Je n'ose; mais si le roi veut me montrer de la sympathie, qu'il demande pour moi la fille de tel roi.» Le roi dit : «Très bien ! » et il accéda à son désir. Il l'adopta comme fils et envoya à l'autre roi un messager pour lui demander sa fille pour son fils. Le roi la promit. Puis il se prit à penser : «Si pourtant c'était encore ce voleur rempli de ruses?» et il dépêcha un envoyé avec ce message : « Quand on viendra chercher ma fille, il faut que le prince royal vienne lui-même, accompagné de cinq cents cavaliers bien parés.» Le voleur eut peur; il craignit qu'arrivé dans ce pays-là le roi ne le saisit. En conséquence il dit au roi (son père adoptif) : «Si le roi m'envoie, qu'il fasse que les hommes et les chevaux soient semblables, et que moi-même et les cinq cents cavaliers ayons les mêmes vêtements, selles, brides, sans que l'un diffère de l'autre. Ainsi je veux bien aller chercher la princesse. » Quand le roi y eut consenti, il partit pour chercher la princesse. Le roi ordonna à sa fille de servir à ses hôtes à boire et à manger. Deux cent cinquante cavaliers se tenaient en avant, deux cent cinquante en arrière. Parmi eux se tenait le voleur, sans descendre de cheval. Alors le père de la princesse entra dans les rangs des cavaliers, mit la main sur le voleur et dit : «Est-ce bien toi, celui qui est farci de tours et qu'on n'a jamais pu saisir? Oui ou non, est-ce toi?» Il baissa la tête et dit : «Oui, c'est moi. » Le roi dit : «Ton intelligence n'a pas d'égale dans le monde. Qu'il soit fait selon ton désir : épouse ma fille, je te la donne pour femme.»

«Le Buddha (lit aux moines : «Si vous voulez savoir qui était le neveu en ce temps, sachez que c'était moi. Le roi, père de la princesse, c'était Çâriputra; l'oncle, c'était Devadatta; l'autre roi, mon père (adoptif), c'était Çuddhodana; nia mère, c'était 1Iâyâ; ma femme, c'était Yacodhârâ; mon fils, c'était Râhula.» Quand le Buddha eut fini de raconter, tout le monde se réjouit.»