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0218 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.4
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.4 / Page 218 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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198   TSA PAO TSANG KING.

tête la couronne céleste; toutes les cérémonies et les règles qui sont prescrites pour un roi furent observées.

En ce temps, la troisième épouse (1) soignait le roi malade; elle put obtenir une légère amélioration de son état et prit confiance en elle-même à cause de ce résultat. Considérant que Lo-mo héritait de la dignité de son père, elle en conçut de la jalousie; elle déclara donc au roi : de vous demande d'exaucer le désir que vous m'aviez autrefois permis de formuler; je désire que mon fils soit nommé roi et que vous dégradiez Lo-mo. n A l'ouïe de ces paroles, le roi fut comme un homme qui étouffe et qui ne peut ni avaler (ce qu'il a dans la gorge) ni le recracher; voulait-il dégrader son fils aîné, (il en était empêché parce qu')il l'avait déjà nommé roi; voulait-il ne pas le dégrader, (il en était empêché parce qu') il avait autrefois promis d'exaucer le désir de (sa femme). Cependant le roi Che-chö, depuis son jeune âge et pendant toute sa vie, n'avait jamais manqué de bonne foi : en outre, c'est une règle absolue pour les rois que le roi (2) ne saurait avoir deux paroles et ne doit pas violer un engagement qu'il a pris auparavant. En vertu de ces considérations, le roi Che-chö dégrada donc Lo-mo et lui enleva ses vêtements et sa couronne.

Le second fils Lo-man dit alors à son frère aîné : « Mon frère aîné, vous êtes vaillant et fort; en outre, vous possédez le don de Chan-lo : pourquoi n'en faites-vous pas usage et supportez-vous un tel affront ?» Le frère aîné répondit à son frère cadet : «Celui qui résiste à la volonté de son père n'est pas un fils doué de piété filiale. D'ailleurs, cette mère, quoiqu'elle ne m'ait pas enfanté, doit être considérée par moi comme ma mère puisque mon père l'honore et l'entoure de soins. Enfin mon frère cadet P'o-lot'o est extrêmement affable et docile et n'a en vérité aucune autre pensée. Présentement donc, puisque j'ai une grande force et que je possède le don du Chan-lo, comment pourrai-je me conduire à

  1. Le texte donne la leçon &h   A : mais il est question de la troisième
    épouse, et non de la quatrième. Celle-ci, d'ailleurs, ainsi que son fils, ne joue aucun rôle dans tout le reste du conte.

  2. Au lieu de i, , lisez I .