National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
| |||||||||
|
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.4 |
KING LU YI SIANG (N° 469). '237
redoutait le dragon et les serpents et il craignait que la racine d'arbre ne se rompit. Sur l'arbre il y avait du miel d'abeilles dont cinq gouttes tombèrent dans sa bouche : mais , l'arbre s'étant agité, les abeilles se dispersèrent et descendirent piquer cet homme. En outre , un incendie vint brûler cet arbre. »
Le roi dit : «Un tel homme, comment pourrait-il, quand il subit des tourments illimités , désirer cette petite jouissance du
goût ?
Alors l'Honoré du monde reprit : «Ô grand roi , la campagne déserte, c'est la vaste étendue de la nuit perpétuelle de l'ignorance; quand on parle de cet homme, on représente ainsi les autres étres; l'éléphant symbolise l'impermanence; le puits symbolise la naissance et la mort (le samsâra); la racine d'arbre sur une paroi escarpée symbolise la destinée humaine; les deux rats, l'un noir et l'autre blanc, symbolisent le jour et la nuit; le fait qu'ils rongent la racine d'arbre symbolise l'extinction du flux de pensées successivesa); quant aux quatre serpents venimeux , ils symbolisent les quatre éléments; le miel symbolise les cinq désirs; les abeilles symbolisent les pensées perverses; l'incendie symbolise la vieillesse et la maladie; le dragon venimeux symbolise la mort. C'est pourquoi, 8 grand roi, il vous faut savoir que la naissance, la vieillesse, la maladie et la mort sont choses fort redoutables; il faut y penser constamment et ne pas vous laisser absorber et dominer par les cinq désirs. » Alors l'Honoré du monde prononça derechef ces gâthâs :
«La campagne déserte est le chemin de l'ignorance; — l'homme qui s'enfuit est le commun des hommes (le profane); — le grand éléphant symbolise l'impermanence; — le puits symbolise le bord escarpé de la vie et de la mort.
0) On appelle e njPjlla première des trois sortes d'impermanence Pe
s. Tous les dharmas composés sont un flux de pensées qui naissent et qui meurent sans jamais rester stables; c'est de là que vient le terme el'impermanence
du flux de pensées» : - 4 Z it o v 4 t i WÛ g it o
ßc1 o (Dictionnaire Bukky6 jiten de Kojima Sekihd, et Chouen tchong
louen, Nanjio , n° 1246 , Trip., XIX , , 31. v°).
|
Copyright (C) 2003-2019 National Institute of Informatics and The Toyo Bunko. All Rights Reserved.