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0251 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.4
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.4 / Page 251 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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KING LU Y1 SIANG (N° 453).   231

Dans le Mahdbadrata, (III,   o, 9.3-1 1 3, 2 5 ), le rsi Vibbân-

daka s'est baigné après avoir aperçu l'Apsaras Urvaçt et avoir éprouvé un sentiment de jouissance; une gazelle boit de l'eau dans laquelle il s'est baigne et conçoit; elle met au monde un garçon qui a une corne sur la tête, et qui est nommé, pour cette raison, Rsyaçrnga a le rsi à corne de daim ,. Celui-ci devient grand et mène une vie pieuse à côté de son père. Cependant une sécheresse désole le royaume des Angas. Pour la faire cesser, le roi Lomapâda entreprend d'attirer à sa cour le jeune Rsyaçringa; il y parvient en lui envoyant une ancienne courtisane accompagnée de plusieurs autres femmes que le jeune homme prend, dans sa naïveté, pour des ermites. Malgré son père qui l'avertit que ces femmes sont des démons, Rsyaçrnga se rend dans le prétendu ermitage oit habitent les femmes; le radeau sur lequel est élevé cet ermitage se détache aussitôt et vogue jusqu'à la résidence royale; dès que 1. yaçrnga est entre dans le harem du palais, il pleut à torrents. Le roi lui donne en mariage sa fille Cântâ.

Lüders (Die Sage von Rsyaçrnga, dans Nachrichten K. Ges. de Wissenschaften zu Göttingen, phil.-hist. Kl. , i 897, p. 90-91, e 19021 p. 28-56) a montré que ce récit du Mahâbhârata ne pouvait être considéré comme primitif, et il a institué une discussion minutieuse des textes parallèles qui se trouvent dans la littérature tant non bouddhique que bouddhique. Nous ne pouvons que renvoyer à cet excellent mémoire dont il serait trop long d'analyser les conclusions.

Le trait du jeune homme qui n'a jamais vu de femmes et qui se plait en la compagnie des premières qu'il rencontre sans savoir au juste ce qu'elles sont., se retrouve dans le conte de La Fontaine intitulé Les oies du frére Philippe, d'après Boccace, Décaméron . Barlaam et Josaphat, Kuhn, 8o, J. Jacobs, p. cxxxi.

Le trait de la courtisane qui prend pour monture un ascète, un sage ou un roi, est connu dans le folklore sous le nom de Lai d'Aristote parce que le moyen âge considérait le sage Aristote comme le héros de la mésaventure. Schiefner a retrouvé ce trait