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0018 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 18 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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2   LES REPRÉSENTATIONS DE JATAKA

formes : encore ne possédons-nous toujours, à propos de l'un comme de l'autre, que quelques planches dispersées et peu ou point de catalogues.

Les peintures même d'Ajantà, en dépit (le l'intérêt qu'elles ont spasmodiquement excité, n'ont pas été l'objet de la publication définitive qu'exige-

rait d'urgence leur état de dégradation croissante. C'est à peine si les

rapports annuels de l'Arch eological Survey commencent à nous révéler
l'existence de l'ancien art birman. Il est seulement question de la création

d'un service archéologique au Siam. L'Indo-Chine française n'a encore trouvé le temps de publier en son entier que la décoration d'un seul des grands temples du Cambodge'. Toutefois, nous avons des raisons de croire que l'entreprise sera continuée ; et, de son ebté, le gouvernement des Indes néerlandaises, après avoir perdu son temps et son argent à faire lithographier les magnifiques frises du Boro-Boudour, se prépare à nous en donner la reproduction photographique. Quand tous les recueils attendus auront vu le jour, ils ne manqueront pas de produire dans l'étude de l'ancien art indien la même transformation qu'ont provoquée dans celle du vieil art chinois les beaux albums rapportés par M. Ed. Chavannes de sa Mission archéologique dans la Chine septentrionale : tous les amateurs européens (et ils sont nombreux) commenceront enfin à savoir de quoi on leur parle

quelques-uns même de quoi ils parlent.

Il serait, cela va de soi, infiniment souhaitable que ces nouvelles publications fussent faites une bonne fois pour toutes. Trois conditions sont pour cela nécessaires et suffisantes. Il faut qu'elles soient intégrales, car nous ignorons si tel fragment, aujourd'hui sans intérêt apparent, ne constituera pas demain un document de première importance : il faut qu'elles soient exécutées par des procédés donnant toute garantie d'exactitude en même temps que toute satisfaction au point de vue artistique ; il faut enfin que leur échelle rende clairement lisibles tous les détails. En un mot, les planches devraient non seulement réjouir les yeux des amateurs, mais encore permettre au critique d'art et à l'archéologue de faire aussi bien leur métier que s'ils étaient en présence de l'original. On a honte de répéter de pareils truismes : pourtant, jusqu'ici, aucune des publications de monuments indiens ne répond à ces desiderata essentiels — sauf peut-être celle du stûpa de Barhut, et encore n'est-elle pas tout à fait complète Q. It faut

1. Le Bayon d'Angkor-Thom, bas-reliefs publiés mission H. DUFOUR, avec la collaboration de Charles par les soins de la Commission archéologique de CARPEAUX. Paris, E. Leroux, 1910.

l'lndo-Chine d'après les documents recueillis par la   Q. C'est ainsi que nous reproduisons ci-dessous