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0158 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 158 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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122   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

l'été, au jour jen-yin, qui était le premier du mois (19 avril 1.311)1, il donna un ordre a diverses personnes à la tète desquelles était Tchang Lieou-souen f ayant les titres de spécialement promu # S, haut dignitaire jol, grand patriarche. de la reli-

gion sombre 5. (=   ** ~7.. , grand homme véritable qui a atteint la perfection du
tao, qui magnifie la religion, qui est vide et sombre, qui est bon et paisible 3

a mi tr ii* * it A z ; (l'Empereur les chargea) d'organiser une grande offrande tsiao pour tout le 'ciel dans le temple taoïste Tch'ang-tch'ouen 3 de la ville méridionale-4 , en y disposant en rangs deux mille quatre cents places, et, à la tète de plus de mille religieux taoïstes de l'empire, de présenter la cérémonie rituelle k'o=sivan 6

livre I, ode 9, strophe 4) dit : l   ÄIt « d'une

manière brillante. 'i1 continua les exploits (de ses ancêtres) »; d'autre part, on lit dans le Chou king (livres des Tcheou, chap. xvi, Kiun che, § 4) : 40 A ,Ni iff T A Siti 0; le sens de cette phrase a été fort contesté. (Cf. Legge, Chinese classics, vol. III, pp. 476-477); il parait être ceci : « Ils ne sont pas capables de poursuivre régulièrement et de continuer les vertus diligentes et lumineuses de leurs ancêtres. » En m'appuyant sur ces citations, je considère les mots Pi et jg comme des verbes signifiant « continuer héréditairement », et « pour* suivre »; le mot Jin est un substantif, régime du verbe Mg et signifiant « actes » ou «exploits»; quant au mot *, il ne peut être lui aussi qu'un substantif, régime du verbe ßj et signifiant « grandeur ».

4. D'après la Concordance du P. Hoang, le premier jour du quatrième mois de l'année 4344 est en effet le jour jen-yin, trente-neuvième du cycle.

2. Dans le Kai yu ts'ong k'ao 1 j   de
Tchao Yi iff * (chap. xxxrv, à la fin), on lit : « Sous les Yuan, en la treizième année (4276) tcheyuan du règne de Che Isou, on conféra erchang

Tsong-yen   ,T; a le titre de Homme véritable
qui exauce surnaturellep ent, qui est-vide et !har-

monieux   7 u , A ; on lui dquna un sceau
d'argent du troisième degré,•et on le plaça À la tête

de la religion dans le Kiang=nan 1   ; la quin-
zième année (4278), on établit encore pour lui le

sanctuaire de Tcheng-yi   à la capitale; on

y installa son disciple Tchang Lieou-souen gLOI » Ce sanctuaire de Tcheng-yi .~ 40 114 dont il

est ,question dans ce texte parait avoir été un de ces sanctuaires qu'on élevait à un homme de son

vivant   N, afin de maintenir dans un lieu son
influence bienfaisante même après qu'il. était parti; en effet, dans l'inscription de 12855 consacrant le triomphe du bouddhisme sur le taoïsme (cf. le texte de ce monument dans le Tien (Dei lou, Trip. Tokyo, xxxvru, 11, pp. 74^-75'), Licou Taong-yen est appelé le maitre céleste de l'Unité parfaite

fe   41 a (ibid., p. 74b, col. 5); or F

est la même chose que 1 4.; il est donc certain que le sanctuaire de Tcheng-yi f_ 4114 était con- sacré à Tchang Tsong-yen tuitniême. Nous voyons ainsi comment les choses se sont passées ; en 4176,

Tchang Tsong-yen fut nommé chef de la religion taoïste dans le Kiang-nan , en 1278, on lui éleva à Péking un sanctuaire, dans lequel devait être sa statue, afin de conserver à la'capitale un reflet de sa présence; ce sanctuaire fut desservi par un dis-Opte de TchangTsong-yen,• nommé Tchang Lieousouen. Plus tard, à une date que nous' ne pouvons pas fixer avec précision, c'est ça Tchang Licousouen qui devint patriarche de la religion taoïste après la mort de Tchang Tsong-yen, et c'est lui qui figure comme' le chof de cette religion dans l'inscription de 1341 que nous traduisons en ce moment.

  1. Le temple Tçh'ang-tch'ouen est aujourd'hui

le grand monastère Po-yun kouan   il, à un
peu plus de 4 li en dehors de la porte Si-pien men i! 4E r de Péking. Il avait été ainsi nommé parce

que le célèbre K'ieou Tch'ou-ki 56   sur-
nommé l'llornme véritable.Tch'ang-tch'ouen

A , y était mort en 4227, et qu'on y conservait son corps, ou, comme disent les Taoïstes, sa dépouille de cigale get. Les bâtiments consacrés à la religion taoïste qui, sous les Tang, avaient formé

le T'leq-tch'eng kouan X   $,, qui avaient été
reconstruits en 1192, sous la dynastie Kin, et avaient pris en 4%03 le nom de T'ai-kl kong *a g , furent donc 'appelés en 1227 le Tch'ang tch'ouen kong

*'' C'est le nom soue lequel ils apparaissent encore en 4314 dans notre inscription. Cependant, qih disciile de Licou Tcit'ou-ki, nommé Yin Tchep'ing5 41, établit dons l'angle oriental de ce

terrain un- Po-yun kouan Pi   et ; c'est le nom
qui fut attribué à tout l'ensetpble des bâtiments lorsque lés Ming les eurent reconstruits en 4394; c'est aussi le nom qui a subsisté jusqu'à nos jours (Cf. Chouen lien fou. telle, chap. xvrm, p.8•-b).

  1. Le Po yun kouan, qµi est aujourd'hui hors de ville, était à l'épogire'mongole compris dans

l'enceinte   l'ancienne ßapitale des Kin qui était
ce qu'on appelait alors 'la ville méridionale *y (Cf. llretschneider, Recherches archéologiques et historiques sur Pékin, trad. Collin 'de Plancy, p. 21 et planche I en regard de la p. 20).

â.`.Dans l'inscription de 1212, il avait été question de 1.200 places consacrées à des divinités; ici le nombre est exactement doublé.

6. Traduction hypothétique.

a