National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0047 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 47 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000249
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

DANS L'ECOLE D:E PA:GAN   31

des débris d'une série de jr taka ;en tesr-e.cuite, ancêtres dirent$ :tie.ceu 4te Stivarnabhami '.

'Q.uelle,queldt d'ailleurs l'anigine de ces deniers, ils devaient inévitablement'prendre entre ales mains 'des'Talaings et :des Birmans un style de leur •crtl-; et, dans cette mesure, il est parfaitement loisible 'de parler, ;avec :M. Duroiselle,,d'une « école de Pagan». Le développement deeèlle-ci lient tout entier dans une période d'un peu plus de 'deux siècles, entre la conquête :de That©n par les • Birmans (0057) et celle 'de Pagan par les Mogols (1284), et il nous ferait assister., si l'on peut ainsi dire, Z,la « -binmaniisation» :croissante (de 1'art'bouddhique'du Pégou. Au 'cours de la seconde moitié du 'W.-siècle, les :artistes :pégoutans ramenés épar Anawratha dans sa :capitale auraient d'abord exécuté pour lui les plaques nues et uniquement accompagnées d'inscriptions pâlies des deux pagodes de Pet-leik (cf. pl. IV, 6)2; puis, pour lui encore et son successeur Kyanzittha, les plaques émaillées et seulement pâlisantes du Shwe-Zigon; enfin, pour ce dernier seulement, les plaques très analogues, mais parfois accompagnées de titres talaings, de l'Ananda-Paya. Au bout de quelques générations; les modeleurs ainsi réquisitionnés auraient naturellement passé la main à leurs apprentis birmans : sur les carreaux vernissés du Dhammarâjika-Cetiya, ä la fin du xIle siècle, et du Mai gala-Cetiya, au milieu du lulle siècle, nous ne lisons plus, en dehors des titres pâlis, que des gloses birmanes (cf. pl. IV, 8 et fig. 5).

Mais ce qui nous intéresse particulièrement ici, c'est de déterminer aussi exactement que possible, dans le cadre què nous venons de tracer, la place du spécimen reproduit sur la planche IV, 7. Si peu avancée que soit l'étude de l'art birman, les éléments d'appréciation ne nous font pas entièrement

défaut. -Desnonibreux sanctuaires de la vieille cité de Pagan, seuls l'AnandaPaya et le Shwe Zigon ont gardé A peu près au complet la suite déçorative -de leurs 547 ou 550 jâtaka. L'action des'forces naturelles et le -vandalisme

.des hommes ont•en grande 'partie détruit ou dispersé les autres séries. Plus d'une centaine de bas-reliefs enlevés au Maiigaila-Cetiya sont•ainsi entrés au

  1. Dans son dernier rapport sur l'Eastern Circle pour 4915-t916'(p. 36 et•sulv.) M. D.-B. Spooner signale sur le soubassement d'un temple de briques (il est vrai revêtu de pierre) qu'il vient de,dégager

à

Manda. l'existence d'une frise sculptée de 211 panneaux, de la période Gupta, où figure, entre autres, le Kacchapa jdinka, dont il a déjà été ques.tion ci-dessus, p. 11.

  1. De.nombreux panneaux de la pagode occidentale de ,Pet-leik ont été publiés dés 1909 par

M. TAW SEIN Ko (A. S. l., Ann. Rep. 1906-1907, .pl. XLI-L) et d'autres, appartenant à la,pagode de l'Est, viennent d'être reproduits (1916).par M. DuROISELLE en même temps qu'une sélection de spécimens provenant des autres sanctuaires (A. S. I., Ann. Rep. 1912-1913, pl. L-LVill). On,trouvera également ibid., p. 89, commodément résumés par ce dernier,.les.renseignements historiques que nous donnons ci-dessus après les avoir puisés dans ses rapports provinciaux.