National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0251 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 251 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000249
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

CONCLUSION

Sous les T'ang, le Taoïsme était une religion desservie par de nombreux moines. Dès le milieu du huitième siècle, le 7"ang lieou tien l ( chap. iv, p. 29b ) évalue à 1687 le compte des temples taoïstes SIL de tout l'Empire 4137 d'entre eux, dit le commentaire, sont occupés par des religieux, 550 par des religieuses.

Tous ces religieux, avaient pour mission de célébrer des cérémonies qui devaient avoir un effet miraculeux sur les dieux. La plupart d'entre elles

étaient inspirées par les terreurs des enfers ; les àmes des morts étaient

exposées, à cause des fautes accumulées dans leurs vies antérieures, à d'innombrables tourments ; il fallait, par (les oeuvres pies, les arracher aux

régions obscures on' elles étaient emprisonnées, les rendre à la lumière, les

faire monter dans les Cieux. D'autres cérémonies avaient pour but la prospérité des vivants ; en cas de calamité publique, elles intervenaient auprès

des puissances surnaturelles ; le plus souvent on y avait recours, lors des sécheresses qui menacent les moissons et mettent en péril l'existence même du peuple. Enfin, puisque le souverain occupe en Chine une situation unique qui fait de lui comme l'incarnation de l'État, le culte taoïste agissait souvent en sa faveur pour obtenir que sa longévité fût prolongée. En tout, cela, il était semblable au bouddhisme qui, lui aussi, avait pour principale raison d'être d.'assurer aux morts, aux vivants et à l'Empereur la protection spéciale du monde invisible.

A une époque qui ne paraît pas antérieure aux T'ang puisque ce n'est que sous les T'ang que nous voyons apparaître les stèles qui nous attestent l'existence de ces cérémonies, le culte taoïste se manifestait par des hom- mages solennels appelés tsiao qui étaient précédés par un jeûne appelé tchai. Le rituel des environs de l'an 900 de notre ère, que nous avons traduit plus