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0236 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 236 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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200 ~   MÉMOIRES CONCERNANT I,'ASII, ORILNTALI':

  1. Passages parallèles (cf. la noie précédente): WIEGEA, 1208, /°~ 12 el* kt fia1 ± t* * M3cII toi j; \VIEGER, 1278, 4

eiP

  1. H semble que chaque officiant ait annoncé à la divinité qui il était,quelles étaient les dates de sa naissance et de son entrée en religion. Après quoi était prononcée la prière dont on va lire le texte.

  2. Dans une inscription de l'année 678 sur les stèles accouplées du 'l''ai chan (cf. p. 70), un re-

ligieux taoïste porte le titre de * t M   ;
une inscription de 704, appartenant au même groupe (cf. p. 70) nous fournit le titre MS* 51 **% - , et, dans une autre inscription qui parait devoir être reportée à l'année 77e, ou lit j.

pi 4*, : ; ce dernier titre se ie. trouve dans C. T., 458, fasc. 9. p. 5". Pour expliquer cette terminologie, il faudrait faire tout un cours de métaphysique taoïste; je nie bornerai à

rappeler que chang ts'ing   in est le nom de la

seconde des trois sphères de pureté   ; c'est

celle. à laquelle préside le Ling pao kiun   it 41.

Hinan-ton   15 est la résidence de la divinité : là

se trouve la montagne Yu king 3s A iii qui est au

centre du ciel Ta-lo *   51 (WIEGea, 594 ; C.
T., 155, fase. 1, p. 8e). Quant aux trois Profondeurs =in, elfes correspondent respectivement aux trois sphères de Pureté _7-7 X : l'essence profonde t jt

correspond à la sphère de la Pureté de jade   ;
le mystère profond correspond à la sphère de la Pureté supérieure J ; le divin profond correspond à la Pureté suprême C X (cf. aussi

p. 197, n. 8). L'expression ta long * sil réunit en elle les trois Profondeurs. Quant au terme san king a , il désigne les trois Clartés qui illuminent les trois Profondeurs:

  1. Le rituel que nous traduisons se rapporte à une .cérémonie qui devait être célébrée sur un des cinq pics sacrés Agit ; or il y avait pour chaque

pic un religieux taoïste   ou a ± qui lui était
spécialement affecté ; dans les stèles jumelles de Tai yo kouan, nous trouvons mentionnés le )1

(p. 68), le Ifs   3 / ; le Tang houei

yao (chap. I., p. 6b) parle du lei?   ±. Dans

notre texte, le religieux qui est à la tète des officiants prend le titre de « sien cheng de tel Empereur de tel Pic »; quel est le rôle de cet Empereur? Pour l'expliquer, il faut rappeler un décret de l'année 721 qui nous montre comment le Taoïsme a opéré sa mainmise sur le culte des montagnes en substituant aux divinités purement naturistes les divinités imaginées par sa propre mythologie ; ce décret se trouve dans le rang houei yaw, (chap. I.,

p. 206) : « La neuvième année k'ai-yuan (72l), le

douzième mois, Sseu-ma Tch'eng-yuan   * A

tenant, en ce qui concerne les sacrifices aux dieux des cinq pics, les dieux des .montagnes et des forets ne sont pas les dieux corrects et véritables. Pour chacun des cinq pics, il y a une administration profonde in ) f f et il y a un Homme véritable du domaine de la Pureté supérieure ± It A qui condescend à y exercer les fonctions qui relèvent de cette administration ; les montagnes et les cours d'eau, le vent et la pluie, le yin et le yang, la succession des saisons sont ce qu'il dirige ; coiffé du chapeau mien et vêtu de la robe ornée des sym-

boles   *Nt, il est entouré et accompagné
des dieux et des immortels qui tous portent des noms et sont en nombre déterminé. Je propose d'établir pour lui un lien particulier de culte ». L'empereur trouva remarquable cette explication et il ordonna que sur chacun des cinq Pics on établît un sanctuaire du Seigneur véritable jg. et

lÏ ».

Comme on le voit par ce texte, le Taoïsme a obtenu en 721 (lue toutes les divinités. naturistes fussent considérées comme subordonnées à un personnage de la mythologie taoïste ayant le titre d'Homme véritable, et le gouvernement chinois, en approuvant cette manière de voir, éleva tout aussitôt le rang de ce personnage en lui décernant le titre de Seigneur véritable j

Cette divinité était « coiffée du chapeau mien et vêtue de la robe ornée des symboles », c'est-à-dire qu'elle avait droit aux attributs impériaux; elle était en effet l'Empereur de la couleur correspondant au Pic auquel elle présidait ; c'est ainsi que la divinité taoïste du T'ai chan était l'Empereur vert

*; nous le rencontrons avec ce nom dès l'année 575, p. C. (cf. mon T'ai chan, p. 120); à partir du décret de l'année 721 l'Empereur du Pic fut considéré comme supérieur aux dieux locaux de la montagne et c'est pourquoi, dans le rituel de Tou Kouang-t'ing, le religieux taoïste affecté à tel Pic est plus spécialement affecté à tel Empereur de tel Pic.

  1. Je n'ai trouvé aucune explication de la for-

mule/fx~[~ f~.   ,

  1. C'est ici qu'apparaît le but principal que se propose t'officiant.

  2. Cf. p. 200, n. 23.

  3. C'est là la formule taoïste des trois Refuges ; mais, tandis que, dans le Bouddhisme les Refuges sont au nombre de trois parce que le 'fidèle se confie dans le Buddha, le dharma et le samgha, le Taoïsme considère qu'il y a trois Refuges parce qu'il confie au tao son corps, son Arne et sa destinée.

  4. Toute cette fin, depuis les mots « ii grand tao sans supérieur », se retrouve avec quelques légères variantes, dans WIEGEa, 1208, C. T., 444, fasc. 8, p. 21b.

  5. Ceux du corps, de la parole et de la pensée.

  6. Les textes véritables sont les talismans magiques appelés fou g ; le diagramme qui forme

religieux taoïste de la montagne T'ien-t'ai   .c..t

Ill   ±, s'adressa à l'empereur pour dire : « Main-