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Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

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PLANCHE HI

1-2. Mathurâ, panneaux supérieurs et mitoyens de la face postérieure d'un des six piliers dits (le Bhtltesar, aujourd'hui au • Musée de Calcutta (M. 15 c), d'après (les photographies (le l'Arclueological Survey (comparez J.-Ph. VOGEL, The -Mathurât School of Sculpture, dans A. S. A.

R. 4909-10, pl. XXVI d dt p. 73). — V. pp. 12, 17-18.   •

1. En haut le roi des Çibis est assis a l'indienne, la jambe droite repliée, le pied gauche reposant sur un tabouret. Son trône de bois, à pieds tournés et à dossier, est recouvert d'un tapis. Derrière lui se profile un assistant peu distinct ; à sa gauche un jeune garçon debout agite un chasse-mouches. Le .roi tient dans sa main gauche la colombe et est entré en conversation avec l'épervier posé sur le chapiteau de droite.

Entre les deux panneaux règne un décor de trois fenêtres encadrées entre deux balustrades: un buste de femme se montre à la baie centrale.

2° Le roi est assis sur le même trône, mais du côté opposé et dans une pose symétriquement inverse. Il semble qu'il tienne toujours le pigeon dans sa main gauche, mais de la droite il entaille profondément sa cuisse avec un couteau. A sa droite le même serviteur tient la romaine, dont le plateau. est lourdement chargé sans que pour cela le fléau se redresse. Par derrière règne un mur que dépassent deux cimes d'arbres.

Sur le panneau inférieur, non reproduit, et d'ailleurs très délité, on croit distinguer que le roi finit par monter lui-même dans le plateau de la balance comme sur la pl. III, 4 et la figure 2 c.

:3. Gandhâra, panneau en stéatite provenant du Swât et aujourd'hui au British Museum (hauteur : 0 m. 22) d'après une photographie communiquée par M. T. A. JOYCE (comparez Man, vol. XIII, n° 2, février 1913, pl. B).—V. pp. 16-18.

Le roi est de même assis sur un trône de bois, les pieds sur un escabeau. En bas, à gauche, se tient le pigeon ; en haut, à droi te du parasol royal, voletait l'oiseau de proie, aujourd'hui brisé. 1 Jn homme de basse caste entaille déjà avec une lame la jambe gauche du roi qui, prêt à défaillir de douleur, appuie son aisselle droite sur le dossier de son siège et jette son bras gauche sur l'épaule de la reine qui s'avance pour le soutenir. Au centre un serviteur tient de la-main droite le cordon de la romaine et soulève de la gauche le fléau. Sur la droite enfin se tiennent, debout et nimbées, les deux divinités qui sont venues sous la forme de faucon et de pigeon éprouver la charité du Bodhisattva : conformément aux habitudes de l'école, Indra se reconnaît à son foudre et à sa toque ornée de pendeloques de perles, et Brahmâ au fait qu'il est simplement coiffé de son chignon. Tous les personnages masculins portent la moustache. On remarquera les chutes archaYsantes des draperies.

ASIE ORIENTALE. — HI.   8