National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0095 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 95 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000249
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

LE JET DES DRAGONS   69

le Wang mou tchee a ,, on découvre soudain un grand bassin rectangitlaire dont la balustrade et le .pont de pierre décèlent une illustre origine ; ce bassin, qui a donné son nom au temple actuel, faisait partie autrefois du Tai yo kouan ; il était consacré à la fabuleuse divinité féminine, la vénérable reine d'Occident, qui possède tous les joyaux des monts Kouen-louen ; il était

connu autrefois sous le nom d'étang des joyaux   . Plus à l'Ouest, dans la

cour de ce qui est aujourd'hui un petit sanctuaire de Lao tseu   , nous

apercevons un autre vestige du Tai yo kouan; ce sont les deux stèles jumelles placées côte à côte dans un même 'chapiteau : on les appelle aussi parfois la 0, parce qu'elles sont inséparables comme le sont, suivant la tradition, le canard mandarin et sa femelle; sur leurs faces méridionale et septentrionale et sur leurs tranches extérieures, on déchiffre vingt-sept petites inscriptions, qui se répartissent entre les années comprises de 661 <1 798, et qui se rapportent plus ou moins directement aux cérémonies taoïstes qu'on accomplissait sur le T'ai chan ; au cours de ces cérémonies, le jet des dragons était effectué dans l'étang des joyaux.

Lors de ma seconde visite au T'ai chan, j'ai estampé, le 21 juin 1907, les stèles accouplées du Tai yo kouan ; les textes qui sont reproduits et traduits ci-dessous ont été signalés par plusieurs épigraphistes ; mais le pre-

mier qui les ait transcrits est T'ang Tchong-mien lg    dans le chapitre xll
de son Tai lan ffi , rédigé en 4783; elles ont été de même intégralement publiées par Wang Tch'ang f dans le chapitre Llll (p. 48-t') du Kin che tsoaei pion ikw.

§ 1' •

La sixième année hien-k'ing2, le vingt-deuxième jour du deuxième mois (27 mars 661), un édit impérial a chargé le religieux taoïste (sien cheng)3 du Pic de l'Est, nommé Kouo. Hing-tchen elS ft X., et ses disciples Tchen Lan-mao tilt X, Tou Tchekou ± t et 'Ma Tche-tche d! eEu j, de s'acquitter du soin, pour le bénéfice de

  1. Cf. fig. 4 ; stèle de l'Ouest, face septentrionale, premier registre, à droite ; Tai lan, ch. xn, p. 2b.

  2. Le nom de la période d'années fut, changé de hien-k'ing en long-chö à la date du 4 avril 661. Le 27 avril 661 appartient donc encore à la sixième année bien-k'ing et non à ta,première année long-chi).

  3. lt.w3E. De mime, on trouve plus loin (n° 3 et n° 40) le religieux taoïste du Pic du Centre rit {f. Les textes de l'époque mongole nous

avaient déjà habitué à l'emploi du terme pour désigner les religieux taoïstes : on voit que cet usage existait dès l'époque des rang. Cependant

le terme   ± apparait aussi à la même époque ;
par exemple, le T'ang Kouei yao (chap. r., p. 6b) parle du réligieux taoïste du Pic Deng en l'appe-

lant I*   ±. Ces religieux taoïstes affectés
spécialement à des Pics paraissent avoir été seulement au nombre de un pour chaque Pic; mais ils avaient avec eux un nombre plus ou moins grand de disciples.