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0096 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 96 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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70   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE •

l'Empereur et de )'Impératrice t, de pratiquer pendant sept jours2 les rites taoïstes 3, et en même temps de faire une statue 4 avec les deux hommes véritables pour l'assister de côté et d'autre 5.

§ 2 u•

-   La troisième année yi-fong, le troisième jour du troisième mois (30 mars 678),

moi, maitre de la loi des trois luminaires des grandes grottes jC - A a lo 7, Ye Fa-chan ji Ik $ et d'autres, nous acquittant d'un ordre impérial, avons, sur ce Pic de l'Est, organisé un jet1ne tchai, disposé une grande cérémonie tsiao du Tableau du Fleuve° avec tout ce qu'elle comporte de tablettes de jade, de pièces de soie et autres objets ; avec respect, nous avons représenté en les peignant sur la muraille deux

images, l'une de Yuan che t'ien tsouen   mixte, l'autre de Wan fou t'ien tsouen
eXtr; ces actes méritoires étant terminés, nous avons gravé cette pierre pour en commémorer la date.

  1.  Il s'agit ici de Kao tsong et de sa femme, la fameuse impératrice Wou.

  2.  Ce nombre de sept jours (et sept nuits) parait avoir été un des nombres prescrits pour cette cérémonie : il se retrouve indiqué plus loin dans les numéros 5,44, 22 ; ailleurs on rencontre les nombres de trois jours (et trois nuits): n°" 8, 10, 16,18 de neuf jours (et neuf nuits) : no" 12, 13, et même de douze jours et douze nuits : n° 3, et de quarante-neuf jours, n° 11.

  3.   ..

  4.  *. Comme l'indique Wang Tch'ang, le caractère A est ici l'équivalent de : * ou de ffi

qui signifie « modeler».   4 est donc une statue,
par opposition à ig it qui est un portrait. Dans une inscription de l'année 634 (cf. Chan yeou che

k'o ts'ong pien 11T   J Ali g fa, chap. iv, p. 96),

on lit la phrase : tc > 7c mn x tt   -~
u avec respect nous avons fait une statue de Yuan che t'ien tsouen w.

  1.  XA *. De même que la statue d'un Buddha est souvent flanquée de deux moines et de deux Bodhisattva, une statue de divinité taoïste est habituellement accompagnée de deux hommes véritables 1. fil, auxquels sont adjoints le jeune gar-

çon d'or   t et la jeune fille de jade.

  1.  Cf. fig. i ; stèle de l'Ouest, face septentrionale, deuxième registre à gauche; Tai Tan, ch. xii, p. 3a.—Ce texte renferme quelques-uns des caractères spéciaux inventés par l'impératrice Wou; cf. ma Mission archéologique, vol. I, seconde partie, fig. 1731.

  2.  Cf. p. 72,n°5.

  3.  Cf. p. 70, n° 9.

  4.  Il est intéressant de rencontrer ici le nom de

Ye Fa-chan   qui fut un des religieux les
plus notoires du commencement de la dynastie

'f'ang. Sa biographie la plus complète se trouve dans le Kieou T'ang chou (ch. ccxi, p. 8a-b). Il était originaire de Koua-ts'ang (à 7 li au sud-est de la ville

préfectorale de Tch'ou-tcheou   +}{1, dans le Tchii-
kiang). Son arrière-grand-père, son grand-père et. son père avaient tous été des religieux taoïstes. Il connaissait les méthodes magiques poire entretenir la vie en concentrant le souffle vital et pour deviner l'avenir : il savait user des charmes qui soumettent les esprits. Pendant la période hien•k'ing (656-661), il fut appelé à la capitale, mais il refusa tous les honneurs dont Kao-tsong voulait le combler et resta attaché à la cour comme simple moine taoïste. Invité à opérer les transmutations qui devaient produire l'or et l'argent, il déclara à l'empereur que la recherche de la pierre philosophale était vaine et dangereuse, et sa ferme attitude lit expulser quatre-vingt-dix charlatans qui vivaient de la crédulité du souverain. En une autre occasion, Ye Fa-chan célébrait la cérémonie tsiao e dans

le temple t.ing-k'ong   , lorsque plusieurs di-
zaines de personnes, saisies d'une sorte de folie religieuse, se précipitèrent dans le feu ; secourus par les assistants, ils furent exorcisés par Ye Fa-chan lui-même. Il eut souvent à soutenir des controverses contre les Bouddhistes. Après être resté cinquante années au service de la cour des T'ang, il mourut en 720, àgéde plus de cent ans (les dates cycliques indiquées par le Kieou T'ang chou sont inexactes ; Ye Fa-chan n'a pas pu naître en l'année ping-tseu qui correspond à l'année 616 et mourir en l'année keng-tseu, hgé de cent sept ans ; il est mort en 720, année keng-chen, et, s'il avait alors cent sept ans, il était né en 614).

Ye Fa-chan est un des taoïstes de l'époque des 'T'ang dont la mémoire s'est le mieux conservée dans la tradition populaire ; à 6 Ii à l'ouest de la

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