L'épigraphie nous a permis de déterminer quelques-unes des places où a été pratigùé le jet des dragons et des fiches. Mais il résulte de plusieurs témoignages littéraires que ce rite a été accompli clans beaucoup d'autres endroits; je ne saurais prétendre en dresser la liste complète; il est évident cependant que les sanctuaires vénérés par la religion taoïste ont da être souvent le théâtre de ces cérémonies. Un livre écrit par le religieux taoïste Tou Kouang-t'ing k i~ , qui date sa préface du 19 septembre 901, nous fournit un relevé fort curieux de ces lieux saints ; c'est une véritable géographie religieuse (le l'empire intitulée : « Mémoire sur les Lieux célestes profonds, sur les Endroits producteurs de bonheur, sur les Pics et les Cours d'eau, sur les Montagnes célèbres » Tong rien /ou le yo tou ming chan ki NI X St O O lit (Wieger, Catalogue, n° 594: C. T., 155, fasc. 1) ; on y trouve l'énumération des cinq Pics (C. T., 153, fasc. 1, p. 128), des dix grands lieux célestes profonds (ibid., pp. 13b-158 ), des cinq montagnes régulatrices, des quatre mers, des cinq• cours d'eau (ibid., pp. 168-178 ), des trente-six ermitages calmes (pp. 178 -198), des trente-six lieux célestes profonds (ibid., pp. 198-238), des soixante-douze endroits producteurs de bonheur (ibid., pp. 23b-278 ), des vingt-quatre transformateurs surnaturels (ibid., p. 248). Nous nous proposons d'étudier spécialement les séries des lieux célestes profonds 1Wi ; nous commencerons par traduire la biographie de Tou Kouang-t'ing telle qu'elle se trouve en tête des petits écrits de Tou Kouang-t'ing réimprimés clans le Tsivan l'ang wen **5C (chap. CMXXVII-CMXLIV).
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