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0070 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 70 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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50   EXPLICATION DES PLANCHES

4. Amarâvatf, fragment de médaillon aujourd'hui au Musée de Madras (hauteur : 0 m. 60), d'après une photographie communiquée par M. Victor GOLOUBEW. - V. pp. 15 et 17.

Le roi est assis à l'indienne sur son trône et tient dans sa main gauche la colombe (l'épervier doit s'être perdu avec la partie droite du médaillon). Derrière lui se tiennent ses femmes qui l'éventent; à sa droite, devant un autre courtisan, est assis sur un siège de rotin un personnage en. grand costume, tenant de la main gauche son épée en travers de ses genoux, et qui est probablement son uparäja ou, comme on dit encore au Cambodge, son « second roi ». On notera la façon dont les mains droites de ces deux personnages sont contournées. A l'extrémité supérieure gauche on voit passer par-dessus une sorte de paravent les têtes et les piques de la garde. Mais déjà entrent par la gauche quatre parias, chasseurs professionnels .et, par suite, propres au métier de bourreau, dont on remarquera le bizarre accoutrement. L'un porte un arc, l'autre on ne sait quelle arme en bandoulière, le troisième une sorte de raquette à long manche sur l'épaule et sur le dos un bouclier oblong et une corne. Ce dernier ustensile se retrouve suspendu à l'épaule du paria déjà agenouillé aux pieds du roi et faisant l'aitjali. Il est sans doute en train de recevoir l'ordre de prélever sur le corps royal un poids de chair égal à celui de la colombe. En bas et à gauche, le roi s'est livré à ces bourreaux, dont l'un lui entaille le bras gauche. A droite on devine encore que le roi est entré en personne dans le plateau de la balance qu'un personnage de bonne caste soulève à deux mains.

:i. Boro-Boudour, panneau du mur principal de la première galerie,, série inférieure, no 56 (hauteur : 0 in. 75), d'après une photographie communiquée par M. le Major Van ERP (comparez 13..E. F. E.-O., 1909, fig. 11). V. pp. 47-18.

A droite du spectateur le roi est assis sur son trône et sous la représentation conventionnelle de son palais. Sur le dossier de son siège, près de son oreille droite, s'est posée la colombe ; l'épervier s'est perché sur le manguier voisin. A gauche se prolonge — selon les habitudes de l'école, imposées par les dimensions allongées des panneaux — la série des figurants, courtisans et serviteurs, tenant les attributs royaux (ici le parasol, l'arc et le carquois), ou se bornant à prendre des poses édifiées. Sur la gauche, est suspendue sous un cadre la balance à double plateau , dans celui de droite est placée la colombe, l'autre contient la chair censée prélevée dans la coulisse sur le corps du roi. Un des assistants, penché en avant, semble soulever de la tête le plateau qui contient l'oiseau : mais on ne voit pas pourquoi il se livrerait à cet acte de malveillance. A notre avis, il n'est là, comme ses pareils, que pour meubler le champ du tableau, et sa pose particulière lui a été simplement imposée par les dimensions exiguës de l'espace,resté disponible sous les plateaux de la balance.

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