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0237 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 237 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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t

LE JET DES ' DRAGONS   201

la partie principale du talisman est accompagné d'un texte qui, souvent, est rédigé en caractères peu intelligibles, à l'imitation des mantra du bouddhisme; c'est là, sans doute, ce qui justifie l'expression fi tt « sons ésotériques ».

33. Sur les pratiques rituelles de claquer des dents et d'avaler sa salive, voyez PELLIGT, Autour d'une traduction du Tao 16 king (dans T'oung pao, 1912, p. 409, n. 2). Les taoïstes désignaient souvent ces pratiques par des termes pompeux : ils appe-

laient tambour céleste xC   les dents qu'on cla-
que, et source d'ambroisie fefit la salive qu'on avale (cf. Trip. Tdkyd, 37, 8, p. 55a, col. 13-14 et 37, 5, p. 788, col. 5).

33. L'expression A gc est abrégée pour A l gc « les cinq mille mots », et désigne par conséquent le Tao fo king; c'est ce qui résulte d'un passage d'une inscription composée par T'ao [long-king, à

la louange de Ko Kong   ; on y lit en effet
le passage suivant (cité par le P'ei wen yun fou, à l'expression wou yen) : « Quand (Lao tseu) sortit des passes, il guida (les hommes) par les deux chapitres (du Tao tö king); quand il fut sur le point de monter au ciel, il exprima les cinq (mille) mots

de cet ouvrage »   J.I 14 X; oMe 4A
AS o.

ou de san yuan pa houei kiun

fang fei t'ien tche chou _ t i1 * S. Le recueil des plus anciennes formules magiques (cf. WIEGER, 1004; C. T., boite 287, fasc. 1, 22b). Il n'y a plus d'ouvrage répondant à ce titre dans le canon taoïste.

  1. Par le moyen de la cérémonie taoïste, l'âme au bénéfice de qui elle est célébrée, est proposée pour être admise au rang des dieux.

  2. * a ri. Toutes les fois qu'on faisait une annonce aux dieux, on chargeait des courriers surnaturels de la transmettre à destination. Il y avait quatre sortes de ces courriers, à savoir les courriers des dragons kiao, les courriers des dragons d'or, les courriers du vent et du feu, les courriers

des chevaux d'or gi IN 1LQ   o   (écrit parfois

a

Hktfoir   olttA ok 19 o;

i o

(Cf. WIEGER, 1204; C. T., Canon taoiste, boite 432, fasc. 7, p. 2"). Les courriers des dragons kiao dépendent du principe yin ; les courriers des dragons d'or dépendent du principe yang (ibid.). La même encyclopédie taoïste (C. T., boite 433, fasc. 3, p. 46b) nous a donné des renseignements détaillés sur le rôle et les attributions des douze myriades de courriers des dragons kiao et sur les vingt-cinq myriades de courriers des dragons d'or; elle nous a conservé (ibid., p. 498 et 54") les diagrammes magiques grâce auxquels on pouvait évoquer ces deux sortes de messagers divins. Dans notre propre texte nous trouverons plus loin et à plusieurs reprises la formule k ÿI RO «que les courriers des dragons d'or transmettent cela ». Le rite même qui

ASIE ORIENTALE. — Ili.

fait l'objet de cc mémoire, le jet des dragons, a pour but d'assurer la transmission d'une prière aux' dieux par le moyen des courriers des dragons d'or. — La formule (, ka « que les courriers du vent et du feu transmettent cela » se retrouve à la fin de plusieurs charmes taoïstes (cf. le recueil d'ouvrages taoïstes • intitulé Ta tsang tsi yao, huitième section, fasc. 41, p. 444", 115b, 1178, etc.). L'idée qui

a donné naissance à cette catégorie de divinités subalternes parait être que, lorsqu'on brûlait le char-

me, la flamme en s'élevant et le vent en dispersant

la fumée faisaient alors parvenir les paroles magiques aux dieux d'en haut. — Enfin les courriers des

chevaux d'or*ÿ a étaient répartis par groupes de cent vingt soumis à des chefs : ils étaient tous coiffés de nuages; ils étaient vêtus et bottés de rouge: ils galopaient sur des chevaux volants (cf. WIEGER, 1204 ; C. T., boite 432, fasc. 7, p. 68).

35'. jt. 5C: cf. p. 180, 1. 14.

35". *. On trouvera plus loin (p. 178) le texte de cette requête.

35"'. Cf. p. 173.

35"". Voyez plus haut, note 25.

  1. Dans cette adresse, le premier terme est le grand lao infini, Supérieur suprême *itt

*   ; puis vient la triade des trois Supérieurs su-

prêmes * _h *; ce ne sont que trois aspects du

tao primitif ; pour les distinguer, on dira : « Yuan-

che est l'ancêtre qui est au centre du Tao : il est le

maître-ancêtre jC 7ßa 43   o lit 00 ill
o Tao kiun est l'ancêtre qui est au centre de la Loi ; il est le maitre-chef l aJ t 4 Zjil o

:p a M o Lao kiun est l'ancêtre qui est au centre

de l'Enseignement religieux ; il est le maitre véri-

table :aa7lfCit,21,11O14A0Â0 (cf. WIE-

GER, 1204; C. T., boite 429, fasc. '2, p. 11a et WIEGER, 1205 ; C. 'l'., boite 436, fasc. 5, p. 26").11 est évident que cette théorie est apparentée à la théorie bouddhique des trois Joyaux qui sont Buddha, Dharma et Salpgha.

On trouve aussi ces trois personnes du tao unique énumérées de la manière suivante :

1°it tit    .'7Ct13-C

IJiu-wou tseu jan yuan-éhe rien-tsouen

2°   *ait

Yu-tch'en ta-tao Ling pao tien-tsouen

A3th;lfeC*

Wan-l'ien (ciao-tchou lao-t6 t'ient-souen

(Cf. WIEGER, 1203; C. T., boite 443, fasc. 2, p. 4a, p. 218 ; fasc. 3, p. 48).

Ces trois aspects du tao unique ne sont autres que les trois divinités préposées aux trois domaines des trois Puretés; c'est ainsi qu'une invocation qui commence par nominer le tao unique *1,11%

.

nomme ensuite la Trinité qui en émane sous

le nom de in La 41 7Ç.,   « les vénérables di-
vins des trois domaines des trois Puretés. » (cf. WIEGER, 1203; C. T., boite 443, fas::. 2, p. 12b et

28

33'. On désignait sous le nom d'écrits des huit

réunions A f

n.