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0029 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 29 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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DANS LES ANCIENNES i:COLES INDIENNES   13

par celle de Barhut — et nous ne serions pas surpris qu'il en ait été de, même à Bodh-Gava.

Sn~cxî. En fut-il toujours ainsi, et la vogue de ce genre de sujets se maintint-elle dans l'Inde centrale ? Un examen attentif des quatre portes' du grand stûpa de Sîmchî t nous laisse une impression contraire ; et cette impression gagne singulièrement en précision et en assurance, du fait que ces quatre torana nous sont parvenus à peu près intacts et que Sir John Marshall a eu l'obligeance de nous communiquer la collection complète de leurs photographies. Aussi croyons-nous pouvoir affirmer que leurs décorateurs n'ont eu recours, en tout et pour tout, qu'à cinq naissances antérieures. Il est vrai de dire que l'une d'elles, celle de l'éléphant à six défenses, ne revient pas moins de trois fois (sur les portes Sud, Ouest et Nord), et que celle (le Vessantara couvre à elle seule, sur les deux faces, les cinq sixièmes du linteau inférieur de la porte Nord. Mais en dehors d'elles, nous ne trouvons à citer, sur des panneaux de dimensions plus modestes, que l'histoire du jeune ascète 2, modèle infortuné de piété filiale (.S`ama jätaka, n° 540), du rishi Corne-d'Antilope (Alambusa jätab:a, n° 523), et du Roi des singes qui sauva son peuple (Mahäkapi jätaka, n° 407). Or, en face de ces cinq renaissances, il est facile (le dresser la liste d'ail moins quinze scènes, souvent répétées, de la vie dernière du Maître, sans parler de celles qui sont postérieures à son trépas3. Cette petite statistique tire à conséquence pour la question qui nous occupe.

Il ne serait pas moins important, si nous en avions le temps, de comparer au point du vue (le la mise en scène, les jâtaka de Sanchî ài deux de Barhut. L'analogie est souvent des plus frappantes, comme par exemple dans lé cas du Mahâkapi (pl. II, 5 et 6) : seulement à Sânchî tout le premier plan est occupé par l'armée royale, musique en tête, et le paysage des bords du Gange est beaucoup plus fouillé '. Cette richesse plus ou moins grande du tableau est aussi ce qui distingue à première vue les deux répliques du don de l'éléphant dans le Vessantara. jätaka (pl. II, I et 2). Sur le fragment

  1. Nous laissons en dehors de la discussion la petite porte du slûpa n° 3 (sur laquelle nous n'apercevons d'ailleurs aucun jdtaka) et la balustrade du stûpa n° 2, dont nous avons publié un spécimen (pl. I, 8).

  2. Nous ne reviendrons pas ici sur cette légende dont il a été longuement question dans l'Art grécobouddh. du Gandh., I, p. 281 et suiv.

  1. Sur ces dernières, voyez Conférences au Musée Guimet, Bibl. de vulgarisation, t. XXXIV, p. 179 et suiv. (trad. dans Beginnings of Buddhist Art, p. 77 et suiv.).

  2. Nous sommes obligés de renvoyer, pour le détail de la description et la comparaison avec notre figure 2 a, au texte explicatif qui accompagne les planches.