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0028 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 28 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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12   LES REPRÉSENTATIONS DE JÂTAKA

la publication de cette réplique (Musée de Mathurâ, n° J. 36) du Kacchapajâtaka (n° 215). I1 a également signalé (Ibid., n° J. 41) un autre fragment qui semble figurer l'Ulüka jâtaka (n° 270), selon lequel les oiseaux convinrent un instant de prendre le hibou comme roi I. Nous n'aurions probablement rien d'autre a relever pour l'instant si un heureux remploi n'avait sauvegardé jusqu'a nous les six piliers dits de Bhûtesar, aujourd'hui partagés entre les musées de Mathurâ et de Calcutta. Tous sont ornés sur leur face antérieure d'une voluptueuse image de Yaksinî, et, au revers, d'une légende contée en trois panneaux superposés, séparés par des figures décoratives. Au dos d'un de ceux de Calcutta s'étageraient trois épisodes d'un des huit grands miracles du Buddha, celui de la subjugation de l'éléphant furieux. Les bas-reliefs d'un second, jadis transporté à Lakhnau et ramené depuis à Mathurâ, paraissent se rapporter à un jätaka resté jusqu'ici indéchiffrable. Mais sur les quatre'autres M. Vogel a réussi a identifier :

(Mathurâ, J. 1) le Vessantara jâtaka (n° 547), de tous peut-être le plis fréquemment et universellementgreprésenté (cf. ci-dessous, p. 13-16);

2° (Mathurâ, J. 2) le Vyâghr j.itaka (Jâlaka-m41.4, n° 1), très rare dans l'Inde, mais très goûté en Asie centrale2, d'où il a passé en Chine et jusqu'au Japon ;

3° (Calcutta, M. 15 b) le Valâhassa jâtaka (n° 196), qui raconte les curieuses aventures (les marchands jetés par la tempête dans l'île des fées cannibales ;

4° (Calcutta, M. 15 c) le fameux rachat de la colombe à l'épervier, épisode dès plus populaires dans tout le monde bouddhique, et qui pourtant manque à nos recueils indiens de jâtaka.

Nous nous bornons à renvoyer aux planches 3 de M. Vogel et à reproduire ici, pour l'intérêt de la comparaison et à une échelle un peu plus grande, les deux panneaux les mieux conservés du sacrifice du roi des Çibis (pl. III, 1-2'). Mais nous devons constater que sur ces quelques débris d'une même balustrade, le nombre des vies antérieures du Buddha l'emporte de beaucoup sur celui des scènes de son existence dernière. Jamais le seul hasard n'aurait si bien fait les choses; force est (l'admettre que les jâtaka n'étaient pas moins mis à contribution par la vieille école de Mathurâ que

I. Deux jdtakas de Mathurd (Études de sculp- .ten in Chinesisch-Turkestan' (Berlin, 1912), fig. 446-turc bouddhique, V) dans B. E. F. E.-0., IX, 1909, 447, etc.

p. 528-530.   t   3. Arch. Sure. of India, Ann. Rep. 1906-1907,

2. Cf. A. (iRONwBDBL, Altbuddhislische Kultstül-   pl. LI, et 1909-1910, pl. XXVI.