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0031 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 31 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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DANS LES ANCIENNES ÉCOLES INDIENNES   15'

AMARAVATI. — Nous inclinerions à penser qu'il en était de même, du moins sur le tard, à Amarâvatî. A mesure que se perfectionnaient les moyens dont disposaient les imagiers pour représenter la véritable biographie du Maître, le recours aux vieux contes populaires déguisés en jätaka, s'il ne devenait pas superflu, cessait du moins d'être nécessaire. Ce n'est pas qu'on les eût complètement laisses de côté. Sur les planches de Burgess', nous rencontrons par exemple deux fois le Chaddanta-jätaka : un médaillon un peu trop surchargé d'épisodes conte l'histoire par le menu (Burg., pl. XIX, 1), tandis qu'un autre, dont nous n'avons plus qu'un croquis (Burg., pl. XVI, 6), est, comme celui que nous avons signalé ci-dessus a Bodh-Gayâ, tout entier consacré au seul dénouement. On devine également au passage le Mora jfilaka, n° 159 (Burg. pl. VIII, 2) et le rachat de la colombe (Burg:, pl. XI V, Ci ). Le Vessantara jätaka 'ne saurait davantage manquera la fête pas plus chez Burgess (pl. XXXI I,1, et XLIII, 2) que chez Fergusson 2 (pl. LXV, 1). M. J. Charpentier a cru ;reconnaître plusieurs passages du Ma/tä janaka -jritaka 3, n° 539 (Ferg., pl. 1.4XXXVI). D'autres renaissances n'attendent sans doute que d'être identifiées. Non seulement les sculpteurs d'Amarâvatî continuaient à en figurer, mais encore ils persistaient à appliquer à leur figuration, par contraste avec les frises gandhâriennes (cf. pl. IV, 1-5), le vieux procédé de la juxtaposition des scènes a l'intérieur du même tableau. Qu'on en juge par l'unique spécimen que nous reproduisons ici (pl. III, 4), en l'empruntant aux photographies que M. V. Goloubew a eu l'heureuse idée de faire prendre au Musée de Madras ; car l'échelle de la reproduction de Burgess la rend inutilisable, sinon inintelligible. Ajoutons enfin qu'il est bien hasardeux de rien avancer à propos d'un monument aussi cruellement maltraité par le temps et par les hommés que le magnifique chef-d'oeuvre de l'art des Andhras. Mais tous ces points reconnus et toutes ces réserves faites, il n'en reste pas moins .que la moisson de jätaka ne semble jamais devoir être abondante, pas plus parmi les débris transportés à Madras que, parmi ceux que possède le ,British Museum. Et peut-être, soit dit encore une fois, la raison n'en est-elle pas loin a chercher. La plupart des fragments conservés d'Amarâvatî appartiennent en effet à la seconde manière de l'école, celle qui avait déjà reçu teute faite du Gandhâra et qui, de plus en plus fréquemment, emploie

1..1. BURGESS, The Buddhist Stûpas of Amardvati and Jaggayyapeta (Londres, 1887).

2. J. FERGUSSON, Tree and Serpent Worship, 2e édit. (Londres, 1873).

3. JARt CHARPENTIER, Paccekabuddha-Geschiehr ten, Upsala, 1908, p. 140-H1. Cf. pour un autre épisode, CUNNINGHAM, Stûpa of Bharhut, pl. XLIV, 2, et Conf. au Musée Guimet, t. XXX, p. 136.