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0034 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 34 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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IS   LES REPRSENTATIONS DR JA TAXA

entailler par le bourreau tantôt sa jambe et tantôt son bras : 'détail doublement affreux pour qui songe qu'il s'agit du futur Buddha, et dont le sculpteur javanais se garde de choquer des yeux trop sensibles. En revanche, il faut croire que les gens du Turkestan étaient moins prompts à s'émouvoir, car les artistes de Koutcha n'ont pas craint de leur montrer, dépouillés jusqu'à l'os, les bras et les jambes du Bodhisattva (fig. 2 c).

  • MAITRAKANYAKA. La longue histoire de Maitrakanyâka nous est également connue en de nombreux exemplaires qui finissent pair se compléter l'un l'autre. Pour ses débuts nous devons toujours recourir à la série demeurée à peu près intacte de Boro-Boudour'. Là seulement nous voyons le jeune Maitrakanyalca, fils d'un armateur au long cours péri en mer, d'abord faire divers métiers pour subvenir à l'entretien de sa mère, puis — quand enfin il se décide à suivre, en s'embarquant, l'exemple de son père —résister aux supplications de celle-ci. Les textes veulent même que, clans son impatience, il ait heurté du pied la tête de sa mère prosternée : mais, cette fois encore on n'attend pas d'un sculpteur javanais qu'il nous inflige un si pénible spectacle. Avec le naufrage nous rejoignons la réplique du British Museum (pl. IV, 1) ; car l'examen de la pierre ne laisse sur ce point aucun doute : c'est bien la carène d'un navire, faite de planches curieusement jointoyées, que nous apercevons, jetée à la côte par une mer furieuse, sur la droite du fragment (a). Nous assistons ensuite à la rencontre de notre héros avec les deux (b), puis les quatre (c), puis (si la pierre n'était brisée) les huit nymphes (d) et davantage, toutes plus accueillantes les unes. que les autres, en qui s'incarne le mérite des deux, quatre, huit, etc., pièces de monnaie qu'il a jadis. rapportées à sa mère. Des. portes obliquement disposées figurent chacune des villes o.ù Maitrakanyaka reçoit tour à tour cette amoureuse hospitalité. A partir de b., la frise du British Museum marche d'ailleurs de compagnie avec celle qui vient d'entrer au Musée de Peshawar. Seulement sur cette dernière le jeune marchand voyage à cheval, suivi d'une caravane de chameaux et de boeufs de charge2, si bien qu'il est permis de se demander si cette version comportait aucun naufrage ni même le soupçon d'aucune traversée. Toutefois, sur les belles fresques de Koutcha, malheureusement très dégradées, dont M. A. Grün-

1. Voyez D. E. F. E.-0., IX, 1909, pp. 36-38 et   2. Voir A. S. I., Ann. Rep. 1909-1910, pi. XVII,

flg. 22-24.   .a, b, c, d.