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0025 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 25 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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DANS LES ANCIENNES ÉCOLES INDIENNES   9

vingt dernières années ', et nous demeurons toujours déconcertés devant une vingtaine de scènes dont cinq ou six sont pourtant lisiblement inscrites., Cette persistante ignorance est faite pour nous inspirer quelque modestie : elle nous fixe du moins sur un point longtemps controversé. Du fait qu'une bonne moitié des titres incisés sur la balustrade de Barhut correspondent à ceux du Jâtaka, on avait trop -vite conclu que les imagiers travaillaient d'après le texte pâli. L'un d'eux n'était-il pas allé jusqu'à donner comme étiquette à son bas-relief les premiers mots de la stance qui constitue le jâtaka n° 62 2! Il a fallu depuis en rabattre. Dès 1887, Minayeff avait fait remarquer 3 que le dialecte employé par les sculpteurs n'est sflrement pas le pâli. Nous voyons non moins clairement à présent qu'ils n'ont pas pris à tâche d'illustrer conte par conte, ainsi qu'on l'a fait plus tard en Birmanie *, le recueil des Thera-vâdin tel qu'il a été transmis et conservé à Ceylan. Est-ce à dire qu'ils travaillaient uniquement d'après la tradition orale ? Rien ne permet d'affirmer qu'eux-mêmes, ou leurs donateurs, se soient interdit de rafraîchir leur mémoire et (le stimuler leur imagination par la lecture d'une rédaction des jataka. Le fait même qu'ils aient songé à donner tous ces en-têtes tend à prouver qu'ils se servaient d'une collection de ce genre, à laquelle leurs inscriptions avaient justement pour but de renvoyer le spectateur : sinon, à quoi rimeraient-elles ? Mais le recueil qu'ils semblent ' avoir eu entre les mains, voisin pour une bonne part du Jâtaka pâli, n'était pourtant pas le Jâtaka pâli, et cela pour deux raisons péremptoires. La première, déjà bien connue, est que tous les contes qui se retrouvent dans le livre portent sur .le monument sinon un titre différent, du moins un titre rédigé dans un dialecte différent. La seconde, qui s'y ajoute, et à laquelle on n'a peut-être pas attaché jusqu'ici une suffisante attention, c'est que plusieurs des contes représentés sur le monument ne se retrouvent décidément pas dans le livre,

Bonn-GAYS. — Bien qu'un tiers à peine de la balustrade de Barhut ait été sauvé, la publication à peu près complète des photographies permet d'arriver en ce qui la concerne à des conclusions assez sûres. Rien ne serait au contraire plus prématuré que d'essayer de bâtir aucune théorie générale sur les quelques débris mal publiés des autres écoles anciennes. Il est notam-

1. Encore gardons-nous des doutes sur les identifications suggérées par MM. S. D'OLDENBOURG et HULTZSCH pour la planche XLIII, 2 et 8 du Bharhut Ih` CUNNINGHAM.

ASIE ORIENTALE. - III:

  1. Cf. CU1SISGHAM, Stûpa of Bharhut, pl. XXVI,8.

  2. Recherches sur le Bouddhisme, Irad. AsJIER DE PO\IPIGNAN, p. 134 et suiv., 1M.

  3. Cf. ci-dessous, p. 29 et suiv.

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