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0141 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 141 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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LE JET DES DRAGONS   105

d'un moment, il fit amener devant lui le père de (Ts'ai) King et son frère aîné. Puis il envoya un homme demander de ses nouvelles à la vénérable Ma — personne d'ailleurs ne savait quelle divinité était la vénérable Ma — en lui disant : « Wang Fangp'ing avec respect vous annonce ceci : depuis longtemps il ne circule plus parmi les hommes : maintenant il est venu ici ; il pense à la vénérable Ma ; pourrait-elle venir quelques instants ? » Peu de temps après la réponse revint — on n'entendit que les paroles, mais on ne vit pas l'envoyé; — elle était ainsi conçue : « La vénérable Ma vous salue à plusieurs reprises; elle ne vous a pas vu depuis bientôt plus de cinq cents années; il y a une hiérarchie entre ceux qui sont honorés (comme vous) et ceux qui sont dans une situation inférieure (comme moi) : (j'aurais donc voulu venir vous rendre hommage), mais je n'ai pas trouvé le moyen de vous manifester mon respect; j'étais tourmentée depuis longtemps en pensant à vous; quand votre message m'est parvenu ici, j'étais montée au sommet d'une montagne I, et j'avais auparavant reçu l'avis que je devais faire examiner ma conduite à P'ong-lai a'=; maintenant je désire m'y rendre pour un moment ; après quoi je reviendrai ; quand je serai revenue, j'irai aussitôt en personne vous rendre visite. Je voudrais que vous ne partiez pas immédiatement. » Deux heures 3 s'écoulèrent ainsi, et la vénérable Ma arriva ; au moment où elle arriva, on entendit aussi4 par avance le bruit que feraient des hommes et des chevaux ; lorsqu'elle fut venue, (on constata que sa suite officielle était moitié moindre que celle de (Wang) Fang-p'ing. Quand la vénérable Ma fut venue. Ts'ai King et sa famille la virent aussi : c'était une belle femme d'environ dix-huit ou dix-neuf ans; au sommet de la tête, elle s'était fait un chignon; ses autres cheveux pendaient jusqu'à ses reins; ses vêtements avaient des dessins et des emblèmes ; cependant ils n'avaient pas d'ornements ni de broderies ; la splendeur de tout cela éblouissait la vue, et on ne pouvait la décrire par des mots; jamais il n'y eut choses, pareilles dans ce monde. Quand dame Ma fut parvenue à être en présence de (Wang) Fang-p'ing, celui-ci se leva en son honneur. Quand ils eurent pris leurs places, on apporta à chacun d'eux de la cuisine de voyage; les plats étaient d'or et les gobelets (le jade; innombrables étaient les mets excellents : la plupart étaient des fleurs de toutes sortes, dont le parfum se répandait au dedans et au dehors; on dépeça de la viande de licorne (lin ) et on la fit passer. Dame Ma dit elle-même : « Depuis que j'ai été reçue par vous, j'ai vu trois• fois la mer orientale se changer en champ de mûriers

cortège de Nang Yuan rappelle ceux qui sont figurés dans certains bas-reliefs du NVou Leang (s'eu (cf. Mission archéologique dans la Chine Septentrionale, fig. 134, troisième registre, et fig. 432, premier registre, où le personnage dans le char est une femme qui est peut-être Ma kou; il est très vraisemblable en effet que la légende de Nia kou existait bien avant que ko Hong lui eüt donné une forme littéraire).

  1. Le texte du Chan lch'ouan tien et celui du Han wei ts'uny chou présentent ici des variantes très différentes. Nous né pouvons faire une discussion critique, ce qui nous entrainerait beaucoup trop loin. Nous nous bornons à traduire le texte de la stèle.

  2. Une des îles fortunées qu'habitaient les immortels.

ASIE ()MENTALE. - I11.

  1. Les heures chinoises, dont chacune équivaut à deux des nôtres.

  2. Le mot « aussi » peut être justifié par le texte du Chan lch'ouan lien et par celui du flan wei ts'ong chou, où il est dit que, lors de la venue du Wang Fang-p'ing, on avait entendu d'abord comme je bruit que feraient des instruments de musique, des hommes et des chevaux : il en fut de même aussi lorsqu'arriva Ma kou. Nous avons ici un indice certain que, dans l'inscription de Yen Tcheuk'ing, le texte du Chen sien tchouan a été abrégé, puisque le mot « aussi n n'y trouve pas sa justification dans ce qui précède.

  3. Ce passage de la légende de Ma kou est demeuré célèbre : il y est souvent fait allusion dans la littérature pour rappeler les modifications profondes que le temps produit à la surface de la terre.

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