National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0020 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / Page 20 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000249
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

4   LES REPRÉSENTATIONS DE JÀTAKA

faut compter également avec le prestige de l'image et le fait qu'il n'est rien de plus efficace pour la propagation des contes que le colportage de leurs représentations. Tradition orale ou écrite et tradition figurée se sont ainsi prêté une aide mutuelle. Du Gandhâra au Japon et du Turkestan Chinois à Java, nous voyons partout et toujours reparaître les mêmes motifs, conçus sensiblement de la même manière en dépit des différences locales (le style. Cela est vrai pour les grands miracles qui ont marqué la vie dernière (lu Buddha ; cela ne l'est pas moins pour les jiilaka ou récits de ses vies. antérieures. Aussi quand le. soin nous est confié de faire connaître quelques représentations inédites de ces dernières, l'occasion paraît-elle bonne, au lieu de les verser sans ordre ni commentaire au dossier, de les replacer autant que possible dans leur cadre et d'instituer h leur propos quelques comparaisons. Nous prendrons ainsi, chemin faisant, une première idée du rôle plus ou moins important que, selon les temps et les lieux, ces sujets ont joué clans l'art bouddhique, en même temps que nous noterons au passage lesquels se prêtent déjà le mieux a ces études comparatives que nous appelons de nos voeux. Sans doute il n'en résultera — et il ne peut guère actuellement en résulter — qu'une esquisse incomplète et superficielle, où les quelques documents nouveaux que nous apportons, qu'ils soient indiens, gandhâriens ou birmans, tiendront forcément une place disproportionnée : du moins la présentation de nos planches ne saurait que gagner en intérêt si elle s'accompagne d'une sorte d'orientation générale à travers l'archéologie bouddhique.

I. — LES ./,17.11hA DANS LES ANCIENNES ÉCOLES INDIENNES.

Les bas-reliefs 'de Barhut nous ont depuis longtemps révélé dans quelle large mesure les vieux sculpteurs indiens se sont inspirés des j<ilaka. Nous avons supposé, non sans apparence de raison, que cette prédilection avait été fortement encouragée par les circonstances'. Le fait indéniable — car il est établi sur le témoignage écrit des imagiers eux-mêmes — qu'ils s'interdisaient de figurer le Buddha au cours de son existence dernière, leur suscitait des difficultés presque insurmontables quand il s'agissait (le repré-

   4. Nous ne pouvons que renvoyer sur ce point   janvier-février 4911, p.75), traduits dans Beginnings

   aux Débuts de l'art bouddhique (Journal asiatique,   of Buddhist art, etc. (Paris. 1947), p. 23.