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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0028 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.1
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1 / 28 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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18   GÉOGRAPHIE DE LA ROUTE

les empruntèrent pourquoi ces deux passages ont été le plus anciennement et le plus souvent utilisés.

Mais force nous est de redescendre à présent à des niveaux plus bas, et aussitôt tout se complique. Toutefois il est encore possible de distinguer nettement, avec les géographes, trois chaînes à peu près parallèles. La plus septentrionale, tout intersectée par les rivières, est celle qui s'allonge depuis le Badakshân jusqu'au Band-é-Turkestân. La médiane, celle même dont nous venons de parler et qui est l'Hindakush proprement dit, commence par séparer le bassin de l'Oxus de celui de l'Indus, puis va se relier à l'Ouest avec les croupes plus molles qui dominent au Nord la vallée de l'Hérî-rad. La plus méridionale enfin, et la plus formidable, a surtout pour charge, sous le nom de Kôh-é-Bâbâ, puis de Kôh-é-Sefîd, de diviser le drainage de l'Oxus d'avec celui du Séistân. Au total, trois puissants obstacles à franchir; mais c'est ici qu'entrent en jeu les rivières, si habiles à frayer des pistes à travers les montagnes jusqu'au moment où, dans la plaine, elles se transforment elles-mêmes en « routes qui marchent ». Celles sur lesquelles se concentre

Fig. 5. — COUPE DE L'HINDOKUSH A L'ALTITUDE DE 3.600 M. (d'après TH. HOLDICH, Gates of India).

notre attention, puisque nous nous rendons dans l'Inde, ce sont naturellement les tributaires de l'Oxus et de l'Indus, c'est-à-dire justement celles entre lesquelles nous venons de dire que la chaîne médiane assure le partage des eaux. Mieux que personne la carte vous montrera le curieux phénomène qui s'est produit (fig. 6). Au pied de chacun des deux versants de l'Hindakush se sont formées deux rivières qui, après avoir coulé Est-Ouest ou Ouest-Est, à la rencontre l'une de l'autre, dans les fosses ménagées à cet effet par les trois lignes de faîte parallèles, ont puisé dans leur réunion la force de percer, vers le Nord comme vers le Sud, les deux chaînes extérieures. Là gît la chance du voyageur. Les deux rivières qui se dirigent vers l'Est sont, au Nord, le Surkh-âb et au Sud, le Ghorband. Les deux rivières qui se dirigent vers l'Ouest sont, au Nord, l'Andar-âb et, au Sud, le Pai jshîr. Par conséquent, pour qui vient de Bactriane, la route de l'Est devra aborder la passe de Khâvak par la haute vallée de l'Andar-âb et en redescendre, après un tournant en épingle à cheveux, par la haute vallée du Paiijshîr; et c'est bien en effet ce qui arrive. Corrélativement, la route de l'Ouest, avant de descendre la vallée du Ghorband, devrait pénétrer du Nord à Bâmyân par le talweg du Surkh-âb; mais c'est ce qui n'arrive pas — du moins jusqu'ici. Et c'est dommage, car pour une fois on aurait pu croire que le relief du globe avait été modelé tout exprès en vue de ménager les forces du piéton et de faciliter la tâche du géographe (2).

TURKE STAN AFGHAN

Passe de

Ksrs Wal

O KABOUL