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0171 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.1
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1 / 171 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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EXPLICATION DES PLANCHES I-XXXII

PLANCHE I

HÉRAT ET LA ROUTE DE L'HAZARAJAT

Fig. a, b, c. — Minarets d'Hérât d'après des photographies prises en avril 1922. I1 faut distinguer :

1O Au centre de la figure a, un système de trois minarets (le quatrième venait de s'écrouler), jadis accolés à une enceinte disparue et pour laquelle on nous a donné le nom de Musallâ. A la hauteur des anciens toits en terrasse une petite porte permet l'accès de l'escalier intérieur des minarets, dont le faîte était orné d'un balcon. Ils ont conservé en partie leur décoration en briques vernissées (kâshî), rehaussées par la blancheur des lamelles de marbre qui les sertissent. — A la base de celui du Sud-Est, reproduit sur la figure b, on voit encore en place une plinthe en marbre portant une inscription ornementale d'un bel effet. Haute de o m. 6o, elle est formée de huit panneaux longs de m. 4o et de deux demi-panneaux de o m. 76, encadrés par des colonnettes, ce qui donne une longueur de 12 m. 90 et, avec la partie jadis encastrée dans les murailles (4 m. 3o), une circonférence totale d'environ 17 m. — Celui du Nord-Est venait de tomber tout d'une pièce dans la direction du Nord et presque toutes les briques avaient déjà été enlevées (cf. supra, p. 1o); mais quelques dalles de marbre du bandeau inférieur gisaient encore sur le sol : l'une d'elles est reproduite sur la figure c. Comme celles du minaret Sud-Est, elles mesuraient i m. 4o de longueur, mais sur o m. 64 de hauteur;

20 De chaque côté de la figure a, 2 + 2 grands minarets, aujourd'hui séparés par la route, mais qui faisaient jadis partie d'un même édifice. Ils ont gardé des vestiges d'un balcon unique et d'une décoration en kâshî bleus encadrés de bandes de faience blanche en relief. Mesuré à la base, celui du Sud-Ouest a environ 23 m. de tour;

30 Un minaret haut et mince que la photographie projette entre les deux de droite; orné de deux balcons, il est probablement le seul survivant d'un groupe de

deux. — Au total 3 + 4   = 8 minarets.

Fig. d. — Ce petit édifice, dont la coupole côtelée, reposant intérieurement sur de gracieux pendentifs, s'élève sur un soubassement à demi ruiné, est le même qui s'aperçoit à gauche du centre de la figure a. Il est encore en partie décoré de kâshî, et sous la voûte gisent à même le sol trois sarcophages noirs ouverts. On nous a fourni pour lui le nom de Gumbad-é-Chaupân ou « Dôme des Bergers ». Notre guide voulait que ce fût le tombeau de Gauhar-Shad Bégum, la femme de Shâh-Rukh et la

belle-fille de Tîmûr-Lang, restée célèbre comme la fondatrice de la belle coupole de Meshhed, mais dont on nous avait déjà montré de loin la tombe à Kôhsân sur la rive droite de l'Hérî-rûd, prés de la frontière persoafghane.

[Nous avons également visité à Hérât la Jâmi` Masjid, vaste édifice assez délabré, dont la cour, encadrée de quatre grandes arches, renferme près du bassin central une belle vasque d'airain à six anses. — Des nombreuses zyârat du voisinage, la plus intéressante nous a paru être celle de Sheikh `Abdullâh Ansâri, située à Gâzar-gâh (cf. supra, p. 9), prés d'un jardin dessiné à la mode moghole. — Tous ces monuments mériteraient d'être étudiés par un islamisant.]

Fig. e. — Pour qui vient d'Hérât le solitaire robât (caravansérai) de Târ-bulak est la dernière étape dans la vallée de Tagâo-Ishlân. Cette vue cavalière est prise vers le Sud-Ouest du haut des premières pentes que gravit la route de Kâbul pour repasser dans la vallée de l'Hérî-rûd (cf. p. 1o). On aperçoit au fond les montagnes chauves et érodées auxquelles la carte anglaise donne le nom de Band-é-Bor et qui séparent le TagâoIshlân du bassin du Fmah-rûd. A leurs pieds la rivière coule, rapide et sinueuse, vers la droite, et sur le fond alluvial le caravanséraï, dont la construction est attribuée à l'Émir `Abd-ur-Rahmân, dessine le plan habituel de ces sortes d'édifices. Une enceinte crénelée et flanquée de tours, où l'on pénètre par une unique porte, est divisée en deux cours dont la principale est censée réservée aux voyageurs et la seconde aux bêtes de somme ; mais bêtes et gens s'entassent ordinairement dans la première. Celle-ci est bordée d'une galerie sur laquelle s'ouvrent des logettes sans fenêtres, adossées au mur extérieur : au centre de chaque pièce est creusé un foyer dont la fumée s'échappe comme elle peut par un trou pratiqué dans le toit de terre (cf pl. II /). Dans cette même cour s'élève régulièrement une mosquée dont la muraille postérieure est orientée vers la Mecque (ici vers l'Ouest).

Fig. f. — Devant nombre de maisons de l'Hazârajât on voit un métier sur lequel, pour parer aux rigueurs du climat, des femmes accroupies tissent presqu'à ras de terre, avec la laine de leurs moutons, couvertures et tapis multicolores (jäjîm et gillîm), ainsi qu'une sorte de homespun très réputé dans tout le pays, connu sous le nom de barek quand il est brun, et de kork, quand il est blanc et de plus belle qualité. Sur la partie déjà tissée on aperçoit la primitive navette et une sorte de battoir dentelé qui sert à peigner la trame. La corbeille contient

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