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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0079 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.1
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1 / 79 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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L'INVENTAIRE

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quelle rapidité incroyable, dès l'an 31 de l'Hégire (652 ap. J.-C.) la vague arabe déferla par-dessus la Mésopotamie et la Perse jusque sur ces derniers confins de l'Irân. Il était grand temps que Hivan-tsang vînt s'assurer par son long pèlerinage, terminé seulement en 642, l'éternelle reconnaissance des indianistes. Conduit d'abord de Samarkand à Kunduz, là chacun lui recommanda de ne pas manquer la visite de Bactres, et il s'en laissa aisément persuader. De. la « centaine » de couvents qu'il y signale, il ne nomme malheureusement que le « Monastère-Neuf » (nom qui, bien entendu, n'implique pas plus la nouveauté que dans le cas de notre Pont-Neuf à Paris) ; en revanche, il entre en quelques détails sur le groupe de sanctuaires' dont ce Nava-sanghârâma était le centre et qui comprenait en outre un stûpa haut de 200 pieds au Nord et un vihâra au Sud-Ouest. L'occasion paraît belle de nous livrer ici à notre sport favori et d'identifier ces divers

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Fig. 18. — PLAN DU TAKHT-É-RUSTAM   Fig. 19. — PLAN DU NADIR-TEPPEH

(cf. pl. XXI a, 6, c).   (cf. pl. XXII f et g).

édifices, d'autant que le principal d'entre eux n'est pas moins bien connu des géographes arabes sous l'appellation quasi-synonyme de Nau-Behâr (Nava-vihâra). Si nous étions au Gandhâra ou au Kapiça, où l'on construisait en pierre, cette identification ne serait probablement qu'un jeu : mais ici nous nous heurtons aux difficultés spéciales que semble devoir toujours nous opposer la terre de Bactriane. A priori nous aurions cherché cet établissement fameux entre tous à cause de ses docteurs, de ses images et de ses reliques, du côté de la route de l'Inde, c'est-à-dire vers le Sud-Est de la vieille cité. Là nous aurions quelque chance de le reconnaître dans l'un des tertres situés au Sud du grand stûpa d'Âsyâ-é-Qonâk et dans l'Est (mais non pas, il faut l'avouer, au Nord-Est) du vihâra de Chehel-Dokhtarân. De fait, la vieille traduction française des Mémoires (I, p. 30) nous lançait dans cette direction; mais S. Beal (I, p. 44) et Th. Watters (I, p. 108) sont d'accord avec la Biographie du pèlerin pour « corriger l'erreur de Stanislas Julien » et nous renvoyer au Sud-Ouest de la ville. — Qu'à cela ne tienne, dira-t-on : n'avons-nous pas également de ce côté le groupe du « Trône » et du « Tôp » de Rustam, et l'antique sainteté de ces lieux n'est-elle pas assez attestée par le grand nombre des zyârat et des tombes qui se pressent aux abords de l'un comme de l'autre monument ? — Assurément ; mais même si l'on admet que le premier était jadis le soubassement du couvent qui desservait le second, ce qui n'est rien moins que démontré, il n'y a plus aucune indication topographique qui concorde. Le ro n'est pas plus au Nord du takht que le takht n'est au Sud-Ouest du tôp ; et par ailleurs, on n'aperçoit nulle part