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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0172 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.1
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1 / 172 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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162   EXPLICATION DES PLANCHES

les écheveaux de laine. Quant à la tisserande, elle s'est, sur l'ordre de son mari, retirée à regret hors du champ de l'objectif.

PLANCHE II

DANS LE TURKESTAN AFGHAN

Fig. a et b. — Le principal attrait de Mazâr-é-Sharîf réside dans le soi-disant tombeau d"Alî, le cousin et gendre du prophète, que d'autre part on croit enterré à Nejef, en Mésopotamie. La tradition locale en attribue la fondation au Shâh Husain Mîrzâ, contemporain de Bâbur. Il aurait été restauré, il y a une cinquantaine d'années, par le Nâyêb-al-Hukûmat (Gouverneur général) du Turkestan, Mohammed `Allâm Khan. De fait, grâce à un judicieux emploi des riches offrandes apportées par les nombreux pèlerins shiites et administrées par un surintendant (mutavallî-bdshi), sa décoration de kâshf est en parfait état. Cette tombe (rauza) fait la sainteté du lieu et, jointe à une heureuse situation commerciale, assure à l'héritière de Bactres la prospérité de son bâzâr. Nous n'avons pu en visiter l'intérieur. Deux anciennes tombes ruinées, visibles sur la figure a, avoisinent l'édifice principal.

Fig. c. — Shâdiân est un petit village niché dans la montagne à une vingtaine de kilomètres au Sud de Mazâr-é-Sharîf. Le torrent qui en descend, tout comme la rivière de Khulm et celle de Balkh, débouche dans la plaine par l'étroite coupure qu'il a pratiquée dans la haute falaise calcaire qui forme le rebord septentrional de l'Hindûkush (cf. supra, p. 15 et 24). Le gros bloc de maçonnerie, qui jette comme une arche de pont au-dessus de la brèche, semble le reste d'un ancien barrage destiné à retenir les eaux : toutefois on l'explique localement comme le vestige d'une porte destinée à assurer la perception d'un péage sur la vieille piste qui, par Shâdiân, mène de Mazâr-é-Sharif au Darrah-Yûsuf.

Fig. d. — Pendant l'été de ;1924, le Qaleh ou château fort de Naubeg, voisin de Shâdiân, a été gracieusement mis à la disposition de la Délégation archéologique française, pour permettre à ses membres d'échapper au climat étouffant de la plaine, qui de là-haut reste complètement invisible sous son couvercle de brumes de chaleur.

Fig. e. — Cette photographie montre à la fois, sur les éboulis dénudés au pied des hautes falaises calcaires, les deux villages de Shâdiân : à gauche, celui qui a été dressé pour l'été, formé de huttes rondes à la mode turcomane, mais simplement faites de branches recouvertes de nattes; à droite, celui d'hiver, le seul permanent, avec ses maisons de terre basses et à toit plat. Les canaux amenant l'eau au village nourrissent par exception quelques arbres.

Fig. f (cf. pl. I f). — On aperçoit ici, à gauche, l'angle de la mosquée que possède tout caravanséraï; au fond, le portail carré qui seul donne accès à l'enceinte fortifiée; et en allant vers la droite, sous les arches de la vérandah, les portes basses qui ouvrent sur les cellules obscures à

l'usage des voyageurs. Des tas de fumier et de crottin desséché recouvrent le sol de la cour principale où, comme on peut voir, bêtes et gens vivent dans une heureuse promiscuité.

PLANCHE III

L'ANDAR-AB ET LA ROUTE DU SALANG

Fig. a. — A Yarm, sur la route muletière menant du Kataghân à Kabul, nous rencontrons en août 1925 de nombreuses caravanes transportant des dalles de sel à destination de la capitale (cf. supra, p. 22). La forme régulière de ces dalles s'explique par le fait qu'elles sont découpées dans le résidu laissé par l'évaporation des salines. Chaque âne en porte deux, une de chaque côté de son bât (soit au total 8 ser) et en outre un petit paquet surmontant le tout (sar-bar). Le prix de louage d'un âne depuis les au-delà de Khânâbâd jusqu'à Kabul était alors de 12 à 15 roupies afghanes.

Fig. b. — La vue est prise prés de Sang-burân (cf. supra, p. 22) en regardant vers l'Est et montre le fond de la vallée de l'Andar-âb dans la direction de la passe de Khavâk. Une ligne d'arbres indique le lit de la rivière Au premier plan, on aperçoit une litière à chevaux (takht-é-ravârc) et un poney de charge (yâbû).

Fig. c. — Ce pont branlant traverse l'Andar-âb, dont les eaux claires s'écoulent vers la gauche, à peu près à mi-chemin entre Banu et Khinjân (cf. supra, p. 22). La photographie est prise au moment où une caravane de petits ânes le franchit avec toute la circonspection requise.

Fig. d, e, f. — Trois aspects de la route projetée par le Salang en août 1925 (cf. supra, p. 23). En d on peut voir comment sur le versant Nord de l'Hindûkush, elle s'insinue en pente assez douce vers la ligne de faîte. Dans le coin de droite, en bas, on aperçoit notre petite caravane, et on constate que, même en cette saison, il subsiste encore d'assez nombreux névés. De la crête on contemple en se retournant vers le Nord les replis sinueux du défilé (fig. e) tandis qu'en avant, sur le versant Sud, se dessine au loin la tache verte des champs d'Lllang. A l'étape de ce nom (fig. f) campait alors l'ingénieur italien qui surveillait le tracé de la route. Il nous céda aimablement sa tente, abritée par un mur de pierres sèches contre le vent violent qui balaie constamment la passe.

PLANCHE IV

A TRAVERS l HINDCJKUSH

Fig. a. — Entre Tâsh-Qurghân et le Qarâ-kotal on remonte sur presque tout son parcours la rivière de Khulm, fréquemment encaissée dans des gorges profondes. Ces sortes d'auges creusées par les eaux dans les formations calcaires laissent à peine, entre leurs parois perpendiculaires, passage à la rivière et à la route (cf. su-