国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1 | |
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.1 |
ITINÉRAIRES ANCIENS ET MODERNES 51
peut, d'avance résignée à franchir, étape après étape, toutes les rivières et tous les cols qu'elle rencontrera. Combien peu cette droiture lui a réussi, un regard jeté sur nos cartes aura vite fait de vous l'apprendre. Dans le bassin de l'Oxus, la série des trois passes à travers les trois chaînes de la grande montagne était demeurée immuable : on ne songe qu'à la délaisser pour le nouveau passage du Salang (6). Dans le bassin de l'Indus la route carrossable était revenue à l'ancien tracé entre Bâmyân et Jebel-Serâj : ce tronçon se trouvera abandonné du même coup, si désormais la route du Turkestân doit descendre à pic du Nord sur Kâbul. La vieille piste directe de Kâpiçî à Nagarahâra voit son existence oubliée ou même niée. En fin de compte il ne reste en tout et pour tout à l'actif de tous les itinéraires, depuis le plus anciennement connu jusqu'au plus récemment ouvert à la circulation, que le misérable parcours entre Jelâlâbâd et Dakka et — pour être exact jusqu'à la minutie — l'étape de Hasan-Abdâl à Taxila. Dans la troisième partie du présent
Fig. 9. — LA VIEILLE ROUTE ET LA GRANDE RIVIi RRE.
ouvrage, quand nous aurons à reporter les données de l'histoire ancienne sur le canevas géographique que nous venons de reconstituer, il conviendra de nous souvenir à quel point la route ancienne de Cyrus, d'Alexandre et de Vîma-Kadphisès différait de celle d'Al. Burns et de Lord Roberts. A cette condition seule, nous cesserons de brouiller irrémédiablement les temps et les lieux. Au lecteur qui nous aura suivis jusqu'au bout, la nécessité de ce travail préliminaire apparaîtra de façon trop évidente pour qu'il ne nous pardonne pas l'ampleur que nous avons été contraints de lui donner.
LA RIVIÈRE MAÎTRESSE. — Pouvons-nous demander un dernier effort à sa patience ? Nous voudrions tenter d'élucider, après le problème de géographie historique posé par la route, celui que soulève la rivière suivie par la dite route sur le versant indien. Bien entendu, il ne s'agit pas pour nous, même si nous disposions de toutes les données nécessaires, de décider pour des raisons d'ordre physique, telles que la longueur du cours ou le volume du débit, quelle est la principale artère du bassin fluvial que nous venons de parcourir. Sont-ce des renseignements de ce genre qui ont déterminé Ptolémée à jeter son dévolu sur le Kunâr ? De fait, c'est l'apport de ses eaux,
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LES TROIS TRACES
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