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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0139 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.1
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1 / 139 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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LES ANTIQUITÉS DE BÂMYÂN ET DES VALLÉES ADJACENTES

tuaient pas moins l'habitation des moines chargés de desservir le tôp qui domine la colline même où elles sont creusées. Ce que l'on recherchait avant tout dans ces dispositions spéciales, qui sacrifiaient l'intimité de chacun au confort de tous, c'était la possibilité de ventiler largement chaque compartiment pendant la saison chaude. A Haibâk, qui connaît en outre les rigueurs de l'hiver, les dimensions réduites des logettes devaient aussi permettre une sorte de chauffage central.

Au total, il existerait donc à Haibâk une fondation bouddhique assez tardive, mais complète, comprenant comme d'habitude un stûpa et un sanghârâma, ce dernier composé de chapelles, d'un dortoir, d'une salle de chapitre (servant probablement aussi de réfectoire) et de communs. Par la clarté de ses dispositions générales comme par les petits problèmes de détail qu'il soulève, cet établissement religieux nous paraît mériter une étude plus approfondie et un relevé plus exact que ceux que nous avons pu en faire au cours de notre rapide visite. N'oublions pas d'ailleurs que les environs de.Haibâk comptent deux autres groupes de grottes et que nous avons même cru apercevoir les restes d'un monastère en plein air. Sans vouloir exagérer la richesse ni l'intérêt artistique de ces couvents de montagnes, il y a là un ensemble qui vaut la peine d'être examiné à loisir. Au cas, malheureusement trop probable, où il ne subsisterait rien ou peu de chose des « quelque dix couvents » signalés par Hivan-tsang le long du Balkh-âb dans le pays de Kie-tche (aujourd'hui le Darrah-Gâz ou Vallée des Tamaris), Haibâk demeurerait en effet avec Bâmyân le chaînon le plus précieux que nous possédions pour relier à travers l'Hindûkush l'art bouddhique du Gandhâra avec celui de la Bactriane.

II. - LES ANTIQUITÉS DE BAMYAN ET DES VALLÉES ADJACENTES.

[Le travail que nous venons d'esquisser pour la rivière de Khulm ne devra pas seulement être complété : il faudra encore l'étendre aux autres vallées du versant de l'Oxus. Mais à la date de novembre 1925 qui clôt la période de recherches dont le présent volume est destiné à rendre compte, ni nos collaborateurs ni nous n'avions encore pu visiter — pour ne parler que des deux rivières les plus voisines, l'une à l'Ouest et l'autre à l'Est — ni la haute vallée du Balkh-âb, ni la basse vallée du Kunduz-daryâ. Forcés que nous étions de nous en tenir pour commencer aux abords de la grand-route, celle-ci nous avait en revanche donné à tous l'occasion d'examiner au passage les fameuses antiquités bouddhiques de Bâmyân. Le rapport qu'à la suite de notre première visite (1-9 novembre 1922) nous avions adressé sur leur compte à M. E. Senart, a été inséré dans la Correspondance du Journal asiatique (no d'avril-juin 1923) ; le volume que leur ont consacré M. et Mme Godard et M. J. Hackin (tome II des Mémoires de la Délégation), supplémenté depuis par une seconde étude de MM. J. Hackin et J. Carl (t. III) rend la reproduction de notre rapport superflue, en même temps que les « Notes additionnelles » de M. P. Pelliot en nécessitent la correction sur quelques points (5). Toutefois, il serait impossible de passer complètement sous silence, dans la description archéologique de la vieille route de l'Inde, les ruines qui en restent la principale attraction. Le mieux paraît donc de se borner à en dresser ici un rapide inventaire par sites et par catégories ; et puisque la rivière de Bâmyân est la même que celle de Kunduz, nous relèverons également les rares vestiges déjà reconnus dans le bassin supérieur de celle-ci. Le tout constituera une première contribution à cet « Inventaire archéologique de l'Afghânistân » qu'il incombe à la Délégation française de dresser aussi rapidement que possible.]

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