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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0153 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.1
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1 / 153 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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LE KAPIÇA

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ment perché de Khvâjah-Seh-Yârân. Bâbur explique l'origine de ce nom par le don que trois saints auraient fait en commun à cette localité des platanes, des yeuses et des arbres-de-Judée qui l'ombragent. Au-dessus trois petits contreforts portent, le premier les restes très nets d'un stûpa, sinon de deux; le second, les ruines bien définies d'un couvent; le troisième des vestiges moins distincts. Au-dessous un pavillon ruiné en pierre et brique semble contemporain de la plate-forme voisine, dont la tradition locale attribue l'érection à Aureng-Zeb.

40 Hopiân. — Un peu plus haut nous abordons à travers la rocaille du dasht le site incontestablement très ancien de Hopiân, à une petite lieue au Nord-Ouest de Charikâr. Le village, niché dans une dépression de terrain qui l'abrite du vent, au milieu des arbres-de-Judée, possède une zyârat qui guérit de la morsure des chiens enragés. Les maisons modernes, réduites en nombre, laissent à découvert des tertres considérables produits par la poussière accumulée des anciennes habitations. Nous en trouvons quelques-uns en pleine. exploitation à l'effet d'en extraire la vieille terre, excellente fumure pour les champs ; mais, bien entendu, la défiance naturelle des villageois les incite à nier qu'on y ait jamais fait aucune trouvaille.

50 Qaleh-Surkh. — Enfin, il vaut la peine de gagner, à une demi-lieue plus au Nord, une ferme à présent abandonnée et qu'on appelle Qaleh-Surkh à cause de la couleur rouge de l'argile dont sont faits ses murs d'enceinte : ce qaleh est en effet construit sur l'angle d'un ancien monastère. Ici encore les ruines ont été fort endommagées par les cultures; car un peu d'eau continue à couler dans le ravin et sert à entretenir la vie d'un petit bois de mûriers et de quelques maigres champs. Mais en avant du quadrangle se dresse à une dizaine de mètres de hauteur le cône d'un stûpa écroulé (pl. XXIX e), et nous en ferons assez ressortir l'intérêt si nous disons que c'est le seul grand tumulus du pays qui, à notre connaissance, soit resté inviolé jusqu'à nos jours.

III. LE GROUPE DE Kôx-DAMÂN. — Avec cette fondation et quelques vestiges voisins s'arrête, pour l'instant, notre inventaire dans cette direction, car on n'aperçoit rien plus avant, près du village de Tutam-Darrah qui marque le débouché de la vallée de Ghorband. Mais, du côté du Sud, il faudra sûrement explorer les replis de la chaîne de Paghmân, au-dessous de Tôp-Darrah, dans les environs d'Istarghij et d'Istalîf. Nous remettons d'ailleurs à plus tard une enquête plus approfondie sur la partie méridionale du Kapiça plus particulièrement désignée sous le nom de Kôh-Damân. Outre qu'elle est voisine de Kâbul, son gouverneur a promis de nous communiquer un relevé des places anciennes connues des villageois. Nous nous bornerons à citer pour l'instant : 10 les ruines de Païtâvâ d'où proviennent quelques sculptures en schiste bleu, actuellement conservées au Musée de Kâbul; 20 le stûpa, dit de Korrindar, à demi démoli par les fouilles de Honigberger, et son monastère ; 30 une autre ruine située plus au Sud ; 40 au haut du versant nord de la passe de Khers-Khaneh (« la Tanière de l'Ours », devenue officiellement Khair-Khaneh, « la Maison de la Bienfaisance »), laquelle conduit du bassin de Kâpiçî dans celui de Kâbul, les vestiges d'une demi-douzaine de tumuli qui devaient jadis s'apercevoir de fort loin; 50 enfin, à l'Est de l'autre route plus courte, mais non carrossable, qui mène à Kâbul par le kotal de Pây-éMînâr en laissant à gauche le village de Deh-Yâyâ, un tumulus qui fait vis-à-vis à ceux [ci-dessous décrits p. 147] de Shêvakî et de Kamarî.

CONCLUSIONS. — Il me reste à vous soumettre les propositions que m'a inspirées ma première reconnaissance archéologique d'un terrain d'ailleurs déjà parcouru en détail par Ch. Masson. De nos deux préoccupations constantes, il est bien évident que le souci de l'exploration doit l'emporter ici sur celui de la conservation. Sous ce dernier chef, nous ne verrions provisoirement