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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0138 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.1
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1 / 138 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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I2$

L'ARCHÉOLOGIE DE LA ROUTE

Grotte 10 2. — Il paraît assez inutile de donner le plan d'une simple salle ronde. Il en va autrement de la seconde grotte. La planche XXVII d et la figure 32, 2 ne seront pas de trop pour aider à comprendre sa très exceptionnelle disposition. Sa caractéristique essentielle est d'être faite de deux longs couloirs encadrant treize petites cellules voûtées et ouvertes à chaque bout, le tout d'ailleurs assez grossièrement épannelé. Il n'en a pas fallu davantage pour évoquer à l'esprit des gens du pays leurs rangées de petites boutiques. Chacun sait à Haibâk que la grotte n° 2 était « le bâzâr », et cette identification, qui ne rime à rien, a le don de satisfaire tout le monde.

Grotte n° 3. — La troisième grotte rappelle beaucoup la première par ses dimensions, ses dispositions, son mode d'éclairage, sauf qu'elle est carrée, et par suite voûtée sur pendentifs : un bandeau décoré de quatre pilastres achève de ménager la transition entre le plan carré et l'amorce de la coupole (cf. pl. XXVII e et fig. 32, 3). De plus, elle est décorée de quatre niches au lieu d'une. Enfin, elle est précédée d'une grande salle rectangulaire, possédant également une niche, placée à main droite de l'entrée. Les deux pièces sont reliées par un couloir de 5 mètres dont la longueur a évidemment pour but de pénétrer assez avant dans la colline pour y gagner la hauteur de la coupole.

Grotte n° 4. — Vient enfin, toujours avec une entrée indépendante, un complexe de cinq chambres, en partie obscures. La seconde à droite, qui est claire et entourée d'une sorte de banquette ménagée dans la pierre, possède un trou carré, de I m. 5o de côté et profond d'autant, auquel aboutit une rigole (voir fig. 32, 4). Aussi l'ensemble a-t-il été baptisé, d'un commun accord, du nom de « hammâm »; et le curieux de l'affaire, c'est qu'il se pourrait que la voix populaire ait, au moins partiellement, raison.

Qu'on veuille bien se rappeler que les grottes, esquissées de façon très approximative sur

les plans ci-joints, sont toutes placées côte à côte. Il saute d'abord aux yeux que les deux salles à coupole no I et 3, si l'on nous passe cette sacrilège expression, font double emploi l'une avec l'autre. Nous ne prétendons pas décider a priori laquelle des deux est une addition postérieure : il nous suffit pour l'instant qu'avec leurs niches à images elles représentent clairement des chapelles. Dès lors, la chambre rectangulaire qui précède le n° 3 n'est autre que la salle de réunion du couvent, c'est-à-dire celle où les moines bouddhistes célébraient périodiquement leurs offices

de quinzaine et dont ils se servaient volontiers chaque jour en guise de réfectoire. On sait qu'une salle de ce genre fait partie intégrante du plan de tous les monastères du Nord-Ouest de l'Inde, de même que les autres dépendances obligées de toute agglomération humaine, cuisine, celliers, bains, etc. Ces locaux de service sont non moins évidemment groupés ici dans le soi-disant « hammam » du n° 4. Il reste donc que le no 2, si étranges que soient ses arrangements intérieurs, ait servi de logis aux bhikshu. Ceci ne laisse pas que de nous surprendre, habitués que nous sommes à trouver partout en usage le système des cellules individuelles, closes et distinctes : et, de fait, ici même, il en existe (voyez le plan) au moins deux de ce genre, sans doute réservées aux doyens des vihâra-svâmin. Mais une série d'analogies vient lever nos hésitations. Le prétendu « bâzâr » de Haibâk n'est pas, en effet, le premier que nous ayons rencontré en Afghânistân. Pour ne citer qu'un exemple, il ne fait que reproduire sur une petite échelle le plan des grottes de Darunta, près de Jelâlâbad. Ouvertes d'un côté sur la rivière de Kabul et de l'autre sur un couloir intérieur qui les relie par derrière, celles-ci sont également connues des villageois sous le sobriquet de « bâzâr », déjà entendu par Ch. Masson (cf. Ariana antiqua, au bas de la p. 98) : elles n'en consti-