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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0046 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.1
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1 / 46 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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36   GÉOGRAPHIE DE LA ROUTE

Aussi n'en est-il pas question à ce moment de l'histoire de l'expédition d'Alexandre. Toutefois les ponts actuels ne doivent pas nous faire oublier la relative difficulté de cette double opération. Si la traversée de deux rivières à gué ou en bac équivaut bien à l'ascension d'une passe en montagne, la vieille route de Kâpiçî se retrouve finalement à égalité avec la route moderne de Kâbul.

I. (P. 28). BRBUR, Mémoires, Trad. Pavet de Courteille,

I, p. Soo; A. S. Beveridge, p. 216. Cf. Ch. MASSON, Narrative of various Journeys in Balochistan, Afghanistan and the Panjkb (3 vol. in-80, Londres, 1842), III, p. 9. — On trouvera également une description du K6h-dâman dans J. WooD, A Journey to the Source of the Oxus, ch. xi (2• éd., Londres, 1872, p. I io et suiv.).

  1. (P. 29). HIUAN-TSANG, Mémoires, trad. Stan. Julien, I, p. 4o; S. Beal, I, p. 54; Th. Watters, I, p. 122. — Cf. BA-BUR. Mémoires, trad. Pavet de Courteille, I, p. 281 ; bien entendu Bâbur parle du bâzâr de Kâbul, héritier de celui de Kâpiçi.

  2. (Do). Transcrit sous la forme Kâyabish dans la trad. Sachau (India, I, p. 2S9) : il faut lire Kâpish en ajoutant le point diacritique manquant sous chacune des lettres y et b pour en faire respectivement p et £.

  3. (Do). V. SMITH a déjà protesté contre cette désignation dans son Catalogue of the Coins in the Indian Museum, Cakutta (Oxford, 1906), p. 245. — Autre fait qui montre la persistance du préjugé que nous signalons : au mépris de 1'Itinerary compilé par le même V. Smith à la suite de la traduction des Mémoires de Hivan-tsang par Th. Watters, la carte annexe fait passer le pèlerin, à l'aller comme au retour, par Kâbul. V. aussi Oxford History of Indiat, p. 6o,

  4. (P. 31). On est confondu de trouver cette assertion sous la plume de quelqu'un d'ordinaire aussi bien informé que Sir Thomas HOLDICH, Gates of India, p. 97-8. — Pour simplifier la discussion nous donnons ici le nom de Palljshîr au

cours réuni du Paiijshlr et du Ghorband; mais, comme on verra infra, p. 52, c'est le nom de Ghorband qu'il conviendrait de lui conserver.

  1. (P. 33). Une photographie a été publiée par Angus HAMILTON, Afghanistan (Londres, 1906), p. 376.

  2. (Do). La passe du Lataband (que, nous dit-on, la route nouvelle doit adopter) ayant été reconnue par Burnes dés 1832, c'est celle de Karkacha que, lors de son second voyage, son compagnon Wood fut chargé d'explorer (J. WOOD, Journey1, p. 107).

  3. (Do). La carte anglaise a opté pour la dénomination de Surkh-âb (l'Eau-Rouge); mais pour éviter toute confusion avec le Surkh-âb de l'autre versant (cf. supra, p. x8 et suiv.), nous préférons conserver à cette rivière le nom de Surkhrtld que lui donnent Al. Burnes (Travels', II, p. Io8, orthographié Soorkh road), Ch. MAssoN (Narrative, I, p. 177, 181) et J. WooD (Journeys, p. 1o6).

  4. (P. 35). En lisant le Narrative de Ch. MASSON (ce que nous n'avons pu faire que depuis notre retour en France), nous constatons que ses informateurs ont greffé sur le nom de Shaitân un fabliau bien connu en Europe et lui ont fourni, à propos de celui de Bâdpash, un commentaire historique (III, p. 298-9).

Io. (Do). L'Émir Hablb-Ullâh avait de son vivant pour titre Serâj-ul-Millat wa ud-Din, • Lumière de la Contrée et de la Loi s, et c'est pourquoi ce nom de Serâj est attaché à chacune de ses fondations. — Nous aurons à revenir sur la localisation de la Nicée d'Afghânistân à Mandrâwar.

IV. — L'ANTICHAMBRE DE L'INDE.

Pour quiconque descend au petit printemps des plateaux neigeux du Kôhistân dans les verdoyantes oasis de Laghmân et de Jelâlâbâd, l'enchantement qu'il en éprouve est extrême. Cette bonne chance nous étant échue en février 1923, nous demandons la permission d'en témoigner à notre tour. Tout de suite la douceur insolite de l'air, les bosquets de palmiers ou d'orangers, les champs de riz ou de canne à sucre, tout, jusqu'au jacassement des mana et aux gambades des singes, nous avertissait que nous foulions de nouveau le sol indien. Si nous avions été en été, le contraste entre la relative fraîcheur du haut pays et la lourde chaleur tropicale de la basse vallée eût été infiniment moins agréable : il n'aurait pas été moins saisissant. A cette impression nul n'échappe ni n'a jamais échappé. Le caravanier afghan, quittant son lourd pôstîn en peau de mouton, le jette en travers sur sa monture. Le condottière mongol déclare — tel Bâbur dans ses Mémoires : « qu'il lui paraît entrer dans un nouveau monde ». Le pèlerin chinois Hivantsang note qu'il franchit en entrant au Lampaka « la frontière de l'Inde du Nord » et se met en devoir de tracer un tableau d'ensemble de la péninsule. Quant au conquérant macédonien, il croit le moment venu d'inaugurer par des sacrifices à Athènè son expédition indienne (I). Nous n'essaierons pas de dissimuler la satisfaction qu'éprouve un archéologue à voir un fait d'expérience commune ainsi corroboré par l'unanimité de témoignages aussi espacés et aussi divers : et honni soit qui chercherait sous cette constatation quelque arrière-pensée tendancieuse !