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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0077 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.1
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1 / 77 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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L'INVENTAIRE   67

le frêle piédestal d'un vase à col, s'étirent et s'enroulent en une sorte de colonne torse comme autant de filaments de sucre d'orge ? N'oublions pas toutefois que ce motif, si décadent qu'il soit, se retrouve à Mazâr-é-Sharîf sur le prétendu tombeau de Iiazrat 'Ali, édifié par le sultan timouride Husain Mirzâ dès avant la fin du xve siècle. L'inscription persane qui subsiste sur le fronton nous tirerait peut-être de ces perplexités ; mais il n'y a ici personne qui soit capable de la lire. Aux pieds de la grande arche aveugle qui fait face à l'Est, s'étend un petit cimetière où quelques tombes de marbre se pressent autour de celle du saint. Encore plus à l'Est, un grand bassin s'entoure d'une margelle en grosses pierres de taille, qui proviennent évidemment des calcaires de la montagne. Serait-ce un remploi de débris antiques ? J'en rêve depuis.

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i   .   .   .   .   .   .

Fig. 16.   Fig. 17.

PLAN DU COLLÈGE FIGURÉ SUR LA PL. XXIV G et d.   PLAN DE LA MOSQUÉE FIGURÉE SUR LES PL. XXIII-XXIV a et b.

[LES RUINES BOUDDHIQUES]. — Avec les monuments bouddhiques il semble que nous devions, ou peu s'en faut, renoncer même à la brique cuite. A une exception près, tous ne paraissent faits que de briques crues, il est vrai fort dures et fort grosses (j'en ai mesuré qui avaient o m. 52 x o m. 3o x o m. 12), ou même de simple terre battue, également très résistante. Ils n'ont survécu à tant de siècles que grâce à leur masse : encore la plupart ne sont-ils plus que de hauts monceaux d'argile grise, méconnaissables pour tous les yeux sauf ceux d'un spécialiste vieilli dans l'obscure familiarité des « topes » du Nord-Ouest de l'Inde. Aussi ne peut-on se promettre d'exhumer grand-chose de ces gigantesques tas de terre, pas même un . seul contour nettement défini. Dans un cas seulement, celui du Tôp-é-Rustam, les vestiges d'un ancien revêtement en briques cuites, également de grandes dimensions (o m. 55 x o m. 29 x o m. o8) percent encore par endroits sous les éboulis et nous permettront peut-être de retrouver le plan du monument : il serait présomptueux d'en promettre davantage.

Mais procédons par ordre, et, pour visiter les fondations religieuses de la ville, faisons-en la pradakshinâ à la manière des pèlerins d'autrefois. Ceux qui arrivaient du Sud-Est par la route de l'Inde rencontraient bientôt plusieurs sânghârâma (je risque cette affirmation sur la foi des tertres vaguement quadrangulaires qui semblent représenter aujourd'hui ces couvents) et deux édifices de grande taille. L'un, dit Âsyâ-é-Qonâk ou le « Moulin du Palais », entouré d'un hameau bâti de sa propre substance et jadis flanqué d'une mosquée dont le mihrâb s'est conservé, présente l'aspect d'une sorte de haute tour carrée :. c'était sûrement un stûpa [pl. XXII a-b].