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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0154 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.1
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1 / 154 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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144   L'ARCHÉOLOGIE DE LA ROUTE

à conseiller que le dégagement complet de la base du stûpa de Tôp-Darrah et la remise en état sinon de sa terrasse, du moins de son escalier. Ce magnifique monument, comme l'appelle avec raison Masson, est en effet l'un des édifices les plus remarquables que non seulement l'Afghânistân, mais toute la région du Nord-Ouest de l'Inde, ait hérité des temps bouddhiques. A titre de curiosité pure, alors même qu'on ne tiendrait aucun compte de son intérêt artistique et historique, il rivalise avec les grandes idoles de Bâmyân pour servir d'attraction aux voyageurs, et il se trouve à petite distance (moins de 3 km.) de la route carrossable qui, justement, conduit à ces antiquités dès longtemps fameuses. Dans ces conditions, il paraît de l'intérêt bien entendu

du pays de procéder aux travaux de conservation pendant qu'il en est temps encore et nous comptons recommander cette opération au Gouvernement afghan. Il est à noter d'ailleurs que Ch. Masson, après l'avoir fouillé, a regretté plus tard de n'avoir pas poussé plus profondément ses sondages; et peut-être serait-il à propos, avant de combler les excavations qui ont été pratiquées, d'examiner jusqu'au sol naturel la partie centrale de l'édifice, voire d'y forer un puits sur toute sa hauteur. Cette opération préalable serait le meilleur préliminaire aux mesures de conservation proposées ci-dessus.

Un autre stûpa qui vaudrait la peine d'être examiné est évidemment celui de Qaleh-Surkh ici, par une exception unique à ma connaissance, ni Honigberger ni Masson n'ont passé et à demi démoli le monument sous prétexte de lui arracher son secret. Un dégagement du soubassement à l'extérieur, un sondage discret à l'intérieur, telle serait la double forme que prendrait une exploration méthodique bien conduite d'un édifice de ce genre. Ici encore, on ne peut prévoir quelles trouvailles rapporterait la fouille ; mais il est certain qu'après elle le pays serait enrichi d'une curiosité monumentale de plus.

Mais c'est surtout au Bêgrâm du Kapiça qu'il conviendrait, dès qu'il sera possible, d'ouvrir un chantier important, sûrs que nous sommes que la moisson serait des plus intéressantes. A la vérité le stûpa du couvent des otages a été déjà fouillé, mais il reste le couvent adjacent. Ou préférera-t-on aller d'abord aux sites d'où sont sortis le parasol et le jambage de porte signalés plus haut ? Essaiera-t-on au contraire d'un des nombreux monastères semés sur les premières pentes du Koh-é-Pahlavân ou sur la frange des petites falaises qui se prolongent à l'Ouest du Burj-é-'Abdullah ? L'attrait d'une mention historique entraînera-t-il les chercheurs jusqu'au site déserté du stûpa de Rahula ? Ou enfin, négligeant pour l'instant les ruines de fondations bouddhiques, s'attaquera-t-on à celles mêmes de la ville et essaiera-t-on d'en dégager les fortifications ou d'en exhumer les rues, comme Sir John Marshall a fait pour Taxila ?... Nous en avons dit assez pour faire comprendre à quel point la future Délégation archéologique n'aura vraiment que l'embarras du choix (7). »

A ce premier et sommaire inventaire archéologique du Kapiça, nous n'avons, pour notre part, que peu de choses à ajouter. En octobre 1925, l'occasion s'est à nouveau offerte de traverser le Kôh-Damân. Nous avons notamment visité, dans l'Est et le Sud-Est du village de Saraï-Khvâjah — suivant d'abord les ruelles encaissées entre des murs de jardins, puis coupant à travers champs, et enfin gravissant le dasht pierreux des premières pentes — les ruines auxquelles nous avons donné ci-dessus (p. 143) les 8 2 et 3. Cette dernière s'est décomposée à l'examen en trois parties : une zyârat occupant un emplacement sûrement ancien, de forme polygonale et flanqué de tours d'angle; une croupe, jadis couverte de stûpa; enfin, un tertre isolé, bordé de toutes parts par de hautes falaises de terre représentant un ancien fort — un qaleh, comme disaient nos guides, qui lui donnaient l'appellation de Bâlât : en fait, c'est un petit Bâlâ-Hisâr dans le genre de celui de