国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1 | |
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.1 |
LES ANTIQUITÉS DE BÂMYÂN ET DES VALLÉES ADJACENTES
le même, et, qu'il s'agisse d'actions de grâces ou d'offrandes propitiatoires, leurs appréhensions comme leur allégresse amènent également de l'eau au moulin des couvents (7).
Les restes, encore si imposants et si nombreux, des fondations, donations et ex-voto qui, jadis, devaient assurer aux chefs de caravane le succès de leur voyage, se divisent en deux catégories comprenant, l'une, les édifices à ciel ouvert et, l'autre, les hypogées. La première a été de beaucoup la plus maltraitée : c'est aussi celle qui attendra le plus longtemps les recherches et demandera les plus grands travaux en offrant, vu la nature des matériaux, le minimum de chances de trouvaille. Si nous récapitulons ce que nous croyons savoir à leur sujet, il faut distinguer ce que nous avons lu de ce que nous avons vu. Ce que nous avons lu, c'est le témoignage de Hivan-
Fig. 33. — SITES ARCHÉOLOGIQUES DE aÂMYÂN.
tsang nous assurant qu'au vile siècle de notre ère : 10 la région comptait « plusieurs dizaines » de couvents; 20 que l'un de ces derniers — dont la fondation était attribuée non pas à Kanishka (car en ce cas Hivan-tsang se serait empressé de le répéter), mais « à un roi précédent du pays » évidemment postérieur au grand empereur Kushân — se trouvait au pied de la falaise entre les deux grands Buddhas debout ; 30 et qu'un autre, situé à environ un kilomètre plus à l'Est, s'annexait une statue couchée du Buddha en pari-nirvâna, longue de mille pieds. C'est cette image (dont la longueur avait paru à S. Beal « déraisonnable ») que nous avions d'abord cru devoir identifier avec les 30o mètres bien comptés du rocher qui s'appelle aujourd'hui Ajdahâ. La traduction de M. P. Pelliot prouve qu'il faut chercher cette reproduction artificielle de la statue svayambhû à l'endroit où l'extrémité orientale de la « falaise des grands Buddhas » vient mourir sur le débouché d'un grand ravin qui, descendant du Nord, élargit d'autant la vallée principale : là pouvait tenir à l'aise, et dans son orientation orthodoxe, l'extravagante idole. Que ses contours aient été achevés en argile, puis dorés et ornés de joyaux, comme le veut un autre témoignage chinois, nous en tombons aisément d'accord; mais il ne fait pas de doute pour nous qu'elle ait été fabriquée — et d'ailleurs sans trop de peine — en entassant et en liant avec de la glaise les innombrables cailloux roulés qu'entraînent les pluies et que chacun pouvait ramasser sur place, alors comme aujourd'hui. C'est même ce qui cause notre crainte que nous ayons bien de la peine
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VALLÉE DE BÂMIYAN
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