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0018 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 18 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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X   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

France, attaché å la • grande Mission de l'Ouest africain, organisée par le Ministère de l'Instruction publique. Le chef en était M. de Brazza qui, après avoir exploré le bassin de 1'Ogôoué, venait d'atteindre les bords du Congo et d'y fonder le poste de Brazzaville. Dutreuil de Rhins voyagea pendant six mois dans cette partie de l'Afrique; il releva tout le cours de l'Ogôoué et en dressa la première carte sérieuse, qui fut publiée en sept feuilles, en 1884. Rentré à Paris, il y fut le représentant attitré de la mission. Il ne ménagea rien pour y intéresser l'opinion publique, il multiplia les brochures, les articles, les conférences, soutint une rude et ardente campagne de presse. Il fut un agent précieux par sa compétence et son activité dans ces affaires très délicates du Congo, et il n'est peut-être pas excessif de dire qu'en dehors des bureaux et des chancelleries, nul, après M. de Brazza et M. Ballay, n'a plus contribué que Dutreuil de Rhins à constituer notre colonie de l'Afrique équatoriale. Cette oeuvre toute pratique, que je ne puis qu'esquisser, ne suffit pas à donner la mesure de la tâche accomplie par lui entre 1883 et 1885. 11 faudrait, pour en avoir une juste idée, faire l'inventaire des documents qu'il a réunis, des notes qu'il a prises, des mémoires qu'il a rédigés sur ce pays du Congo et les questions qui s'y rattachent. Il y en a une malle pleine et tout n'en a pas été publié.

Rendu à ses études après les conventions de Berlin, Dutreuil de

Rhins fut de nouveau en délicatesse avec la fortune. Il vécut de sa plume, comme il put, et l'assistance du Ministère de l'Instruction pu-

blique, qui ne lui fit jamais défaut, lui permit de se tirer d'affaire ho-

norablement. Il profita de ses loisirs pour reprendre les travaux qu'il avait commencés plusieurs années auparavant sur la géographie de

l'Asie centrale et du Tibet, travaux austères qui étaient peu faits pour piquer la curiosité du grand public et pour persuader à un éditeur de se mettre en frais. Le Ministère (le l'Instruction publique ne l'abandonna point et l'initiative intelligente de M. X. Charmes fournit à