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0219 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 219 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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EXPLORATION DE 1893.   187

tardives dans la montagne nous obligèrent à remettre notre départ de semaine en semaine. En attendant, nous envoyames en reconnaissance dans l'Arka tagh un de nos hommes qui revint sans nous rien apprendre de nouveau, puis un autre, Mohammed Iça, qui soutint de même qu'il était impossible de passer, mais qui nous informa que le Kara mouren prenait sa source non loin de la rivière de Tchertchen. Bien que Dutreuil de Rhins se soit montré mécontent de la manière dont ce dernier s'était acquitté de sa mission, cependant le renseignement intéressant qu'il rapportait devait être la clef qui nous servit à ouvrir la porte si bien fermée (lu Tibet. En tout cas, il nous était démontré et nous pûmes encore vérifier par nous-mêmes que les travaux de la mission de M. Pievtsof, qui offrent à (l'autres points de vue une importance de premier ordre, ne constituaient pas une base d'opérations qui pat faciliter notre tache, qu'ils n'avaient pas éclairci la question que nous devions résoudre. Tout nous restait à faire et puisque nul n'avait su nous aider, c'était le lieu de songer au proverbe : Ne t'attends qu'à toi seul.

A la fin d'août tout était paré pour le départ définitif. Malgré le soin que nous avions pris d'éliminer tout ce qui n'était qu'affaire d'aise et de commodité, nous avions encore 7,200 kilogrammes de bagages, vivres et matériel, non compris les bats et harnachements. Pour manier ce poids énorme mais irréductible, et s'occuper de nos 61 animaux, nous n'avions que treize hommes. Nous avions dû renouveler en partie notre personnel, pas toujours heureusement, car nous avions été forcés de nous contenter .de ce que nous trouvions et le Turkestan chinois est peu propice au recrutement d'un bon personnel d'exploration. Les indigènes n'ont pas en général les qualités nécessaires ; il n'y a guère de bons sujets que parmi les protégés et ressortissants britanniques, assez nombreux a Yàrkend, surtout parmi les Afghans ;

mais ils n'entrent volontiers qu'au service de voyageurs anglais. J'avais pourtant engagé à Kâchgar un Tibétain du La-dag, Mohammed Iça, qui

avait eu, semble-t-il, des démêlés avec son dernier maître, le major Rhodes. Si j'avais été alors informé exactement du fait, je me serais gardé

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