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0048 Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1
Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1 / Page 48 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000255
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14   DOCUMENTS DE L'ÉPOQUE DES HAN

Dans le tableau ci-dessus, les chiffres imprimés en caractères gras représentent les indications contenues dans les fichès : il suffit de jeter un coup d'oeil sur ce tableau pour comprendre que les lacunes peuvent être comblées avec la plus grande facilité ; à vrai dire, une seule fiche intacte aurait permis de dresser tout le calendrier de l'année.

L'abondance des documents dont nous disposions était cependant nécessaire pour tirer au clair une question qui se laissait moins aisément résoudre. On remarquera sur plusieurs fiches le mot g que j'ai rendu par ` point fixe ' ; j'avais d'abord pensé que cette indication se rapportait aux 24 Fi g qui sont les deux solstices, les deux équinoxes et cinq dates intermédiaires entre chacune de ces quatre grandes époques de l'année et l'époque suivante ; en effet, puisque la fiche du treizième jour faisait coïncider le point fixe et l'équinoxe d'automne, et que la fiche du vingt-troisième jour faisait coïncider le point fixe et le commencement de l'été, il pouvait donc sembler

qu'il y avait liaison constante entre les Fi   et les points fixes g. Il n'en est rien cependant et la fiche du

vingt-huitième jour nous montre le point fixe et le commencement de l'hiver placés en deux endroits différents ; d'autre part, si on considère le tableau que nous avons dressé, on constatera que les points fixes sont distribués d'une manière uniforme, la règle étant que, dans l'intérieur d'un même mois, un point fixe est le douzième jour après le point fixe qui le précède, tandis que dans deux mois différents le point fixe est le treizième jour après le point fixe situé dans la seconde moitié du mois précédent. La multiplicité des fiches que nous possédons permet d'établir cette règle avec certitude et il en résulte que, dans l'année de douze mois, il doit y avoir vingt-huit (ou, exceptionnellement, vingt-neuf) points fixes distribués d'une façon régulière. Quelle est la signification de ces repères chronologiques ? je proposerai d'y voir l'indication des positions successives occupées dans l'année par le soleil, en correspondance avec les vingt-huit mansions occupées successivement dans le mois par la lune.

Les points fixes sont rarement mentionnés dans les textes historiques ; en voici cependant un exemple : en la première année tch`ou-clic, le onzième mois, le jour jen-tseu (25 décembre de l'an 8 p. C.), il y eut coïncidence

du point fixe et du solstice d'hiver --r -- JJ 4- - -   (tel'' (Ts'ien Han chou, chap. xcix, a, p. 17 v°) ;

le commentateur Yen Che-hou explique ce passage en disant : ` Le jour jen-tsen se produisit le solstice d'hiver, et,

en ce même jour, dut être le point fixe.' - - - z fl 4 -tris 'hi t FI ki

Les fiches qui constituent ce débris de calendrier font partie d'un groupe très abondant dans lequel se trouve un grand nombre d'autres fiches datées ; ces dates s'échelonnent toutes dans l'intervalle assez restreint compris entre 6,5 et 53 avant J.-C. ; nous pouvons donc présupposer que l'année à laquelle se rapporte notre calendrier est comprise entre ces limites ; nos recherches se trouvant ainsi assez étroitement circonscrites, il devient aisé de reconnaître que l'année dont nous avons pu reconstituer le calendrier complet n'est autre que l'année 63 av. J.-C. -, ce calendrier de l'année 63 av. J.-C. se conforme rigoureusement aux indications contenues dans la Concordance du p. Houang.

1

II. — Calendrier de l'année 59 av. J.-C.

Un autre groupe de fiches se compose de fiches de 23 cm. de longueur qui sont marquées de deux encoches sur la droite ; bien que ces fiches n'aient pas des largeurs identiques, elles appartiennent cependant bien toutes à une même série comme le prouve le calcul d'une part et comme on le reconnaît d'autre part en remarquant que, sur le revers des fiches, se trouvent des caractères cycliques qui forment une numérotation continue.

N° 25. — T. vi. b. i. 1o4 et T. vi. b. i. 4o.

fl Aie T   T*   NI- LA LUI ITIFY4 111

*9p

Revers :   /.

25*

Septième jour 1 : wou-chen (45) ; —   (14) ; — ling-wei (44) ; — piug--tseu (I 3) ; —ping-

ZFlou (43) ; —,/i-hai (I 2) ; —yi-sseu (42) ; — kZa-siu (10,— kia-ích`en (41) ; — kia-siu (I I) ; — koueZ- mao (4o) ; — kouei-yeou ( I o).

Revers : wou-wou (55)•

' Au premier abord, on pourrait être tenté de lire -F fl ` dixième jour ' ; mais le calcul démontre qu'il s'agit bien du septième jour, et, d'ailleurs, si on examine la fiche T. vi. b.

i. 36 (No 28), on constatera que, dans le nombre - f -%, le mot -t ne se distingue du mot -F qu'en ce que le trait horizontal est plus long.